Le terrain est une notion fondamentale. En naturopathie, il repose sur une association de facteurs (génétique, alimentaire, hygiène de vie, environnement) qui influencent l'harmonie de notre organisme au niveau organique ou psychique. Ainsi, les allergies surviennent sur un terrain dit « atopique », en lien avec une hypersensibilité aux allergènes de son environnement. Soigner une allergie au pollen passe par une prise en charge globale qui cible le terrain. En parallèle des mesures de phyto ou d'aromathérapie, il est pertinent de travailler en profondeur. La gemmothérapie offre une excellente tolérance avec une balance bénéfices risques très favorable. Le bourgeon de cassis (Ribes nigrum) est le bourgeon anti-inflammatoire de référence. Ses vertus cortisone-like en font donc un allié de choix du terrain allergique dans lequel la tendance inflammatoire est importante. Tonique général, il aide à lutter contre la fatigue. De plus, la congestion nasale qui accompagne la rhinite ne facilite pas la respiration, notamment la nuit quand on est allongé ; ce qui affecte la qualité de notre sommeil. Pour cette raison, il faut associer au cassis, le bourgeon de charme (Carpinus betulus). Antispasmodique, il a aussi des vertus décongestionnantes et cicatrisantes sur les muqueuses de la sphère ORL et respiratoire. Le bourgeon de hêtre (Fagus sylvatica) doit compléter ce duo en raison de ses propriétés antihistaminiques et rééquilibrantes du système immunitaire. Quant aux jeunes pousses de romarin (Rosmarinus officinalis), ils sont utiles de par leurs effets drainants et détoxifiants hépatiques.
Quatre rendez-vous avec les bourgeons
La gemmothérapie se déploie toute la journée (pour adultes).
Par ailleurs, quatre oligoéléments semblent particulièrement opérants sur le terrain allergique. Le manganèse est le plus couramment conseillé. C'est un excellent régulateur du système immunitaire, dont il va tempérer l'hypersensibilité. Il a également des propriétés antihistaminiques. Il faudra le débuter trois semaines avant la saison de l'allergène auquel vous êtes sensible. Le zinc est à privilégier quand le recours à des médicaments antihistaminiques est très fréquent et le cuivre comme anti-inflammatoire. Attention, il ne faut pas prendre le cuivre et le zinc en même temps, car il existe une compétition au niveau de l'absorption intestinale entre les deux. Enfin le soufre aura un intérêt afin de soulager les muqueuses inflammatoires et aidera à fluidifier les sécrétions bronchiques facilitant ainsi leur élimination. Ainsi en complétant les traitements avec une remise à l'équilibre du terrain, le soulagement des symptômes sera vraiment efficace.
Aurélie Brunet, Naturopathe-Nutritionniste à Aix-les-Bains (73)
Le 22 mars 2023