L’allergie aux pollens touche 10 à 20 % de la population française. Autant de personnes qui connaissent une dégradation de la qualité de vie, une augmentation du stress, de la fatigue, voire une aggravation de l’état de santé. L’allergie peut tous nous concerner, quel que soit notre âge, même si on assiste à une augmentation de sa prévalence chez les plus jeunes. Les manifestations sont variables en termes de symptômes, mais aussi de calendrier, puisque les allergies saisonnières surviennent pendant des périodes déterminées, en fonction du cycle de reproduction de certaines plantes. Il est clair que le changement climatique, qui bouscule ce calendrier complexifie le problème. En outre, pour qu’un pollen soit allergisant, il faut qu’il puisse rentrer en contact avec nos muqueuses. C’est la raison pour laquelle les plantes les plus souvent responsables sont les plantes anémophiles, celles dont les pollens sont transportés par le vent, à la différence des plantes entomophiles dont les pollens sont véhiculés par des insectes pollinisateurs comme les abeilles.
Calendrier des pollens
L’allergie au pollen dépend de la quantité de pollen présente dans l’air, de la sensibilité des individus et du potentiel allergisant du pollen, c’est-à-dire de la même capacité à provoquer une allergie pour une partie non négligeable de la population. Plus ce potentiel est élevé, moins la quantité de pollen nécessaire pour provoquer une allergie est importante. À noter également qu’avec le réchauffement climatique, le calendrier des pollens est aussi moins marqué que par le passé.
L’allergie est une réaction anormale, inadaptée de notre système immunitaire (SI) en réponse à un contact avec une substance normalement inoffensive, mais qu’il considère comme potentiellement dangereuse. On appelle alors ces substances des allergènes. Même si tous les mécanismes ne sont pas parfaitement connus, on sait que pour qu’une allergie survienne, il faut une prédisposition génétique et des contacts avec l’allergène.