Choisir une aromathérapie ciblée contre les allergies

Certaines huiles essentielles (HE) sont un soutien précieux en cas d'allergies, car elles permettent de tempérer l'emballement du système immunitaire, de le rééquilibrer et d'apaiser la symptomatologie. C'est ainsi que les HE de camomille font partie de la trousse de base, car elles se complètent parfaitement. Excellente anti-inflammatoire, la camomille allemande (Matricaria recutita) est aussi anti­histaminique : elle inhibe la synthèse de certaines molécules impliquées dans la cascade de l'inflammation (leucotriènes) et empêche la libération de l'histamine, ce qui prévient l'apparition du prurit, très désagréable au niveau du nez et des yeux. Ses effets décongestionnants sont intéressants sur les muqueuses inflammatoires, siège d'un œdème en particulier au niveau ORL. Ses vertus reposent sur sa teneur en alpha-bisabolol et en chamazulène (ne pas utiliser chez la femme enceinte, ­allaitante ou en cas d'antécédent de cancer hormonodépendant, car elle a un effet œstrogène-like). La camomille romaine ­(Chamaemelum nobile)est, quant à elle, calmante et anti-inflammatoire.

 

Le geste préventif

En prévention, on peut préparer une synergie avec l'HE de camomille romaine (5 ml) et l'huile végétale (HV) de nigelle (10 ml). La nigelle a des propriétés anti-inflammatoires et antihistaminiques qui complètent donc l'action de la camomille romaine.

À faire : Deux semaines avant la saison des pollens, prenez deux gouttes du mélange matin et soir sur un comprimé neutre. Continuer pendant quatre semaines, puis une semaine sur deux pendant l'exposition à l'allergène.

Moins connu, mais pourtant efficace, le katafray ­(Cedrelopsis grevei) est utilisé à ­Madagascar. Il offre une HE anti-inflammatoire et anti­histaminique adaptée. On peut également citer la tanaisie annuelle (Tanacetum annuum)Celle qu'on surnomme la camomille bleue (de par la ­présence de chamazulène) offre une HE antihistaminique puissante. ­Toutefois, elle ne doit pas être utilisée en automédication. Irritante pour les voies aériennes, il faut l'éviter quand les symptômes respiratoires sont importants (asthme notamment).

 

En complément, il est pertinent d'associer aux HE antihistaminiques, une HE riche en 1,8-cinéole pour ses effets oxygénant et décongestionnants respiratoires comme l'eucalyptus radié ­(Eucalyptus radiata). Quand il existe une composante asthmatique, on lui préférera le sapin de Sibérie (Abies sibirica).

 

Calmer la rhinite allergique

  • 1 ml d'HE de camomille allemande
  • 0,5 ml d'HE d'eucalyptus radié
  • 50 ml QSP de macérat huileux de calendula.

Préparation : Mélanger les HE et l'HV dans un flacon en verre teinté avec compte-gouttes.

Utilisation : En cas de rhinite allergique : appliquer quatre gouttes en massant doucement l'intérieur de chaque narine avec son petit doigt. À renouveler deux à trois fois par jour pendant cinq à sept jours.

 

Enfin, des HE aux vertus apaisantes, sédatives nerveuses, anti­spasmodiques comme L'HE de lavande vraie (Lavandula angustifolia) ou de petit grain bigarade (Citrus aurantium ssp amara) pourront être un complément appréciable.