Cet iris ne présente pas de spécificité quant à sa couleur ; il apparaît plus dans les sous constitutions que nous venons d'évoquer (mixte hépatique, mixte pancréatique) ou dans la constitution fibrillaire. Il est rare de le retrouver dans la sous-constitution hydrogénoïde et exceptionnel chez l'hématogène.
Ce qui caractérise le neurogène, c'est la présence de signes liés au système nerveux, comme les radii solari (cf. trame), les "anneaux de spasmes" (1), l'angle extrême du relief - cf. angle de Fuchs (2), la tension très marquée des radiaires. Il ressort de l'observation de ce type d'iris une impression d'être "à la limite de la rupture".
Ici, le système nerveux a été très sollicité, il l'est encore certainement et les conséquences sur l'organisme vont de l'agitation, l'anxiété, aux troubles du sommeil, et de l'humeur (irritabilité) à la spasmophilie, surtout si le neurogène est observé en superposition d'un terrain hépatique. L'acidose tissulaire est aggravée dès lors que le système nerveux est fortement sollicité, ce qui est le cas ici.
Cette sous-constitution est une aggravation des précédentes, où il est urgent de prendre des mesures de régulation du système nerveux, afin de ne pas se retrouver dans une situation irréversible, où des pathologies plus marquées s'installeront.
(1) Les anneaux de spasme font partie de la structure de l'iris. Ces anneaux peuvent s'observer à l'œil nu, sans lumière rasante. Il s'agit d'arcs de cercles disséminés sur toute la circonférence de l'iris (en cercle 5 et 6) et qui ne se touchent pas forcément entre eux.
(2) L'appréciation du relief s'effectue à partir de l'observation de "l'angle de Fuchs", également appelé collerette, qui correspond à la zone de raccordement entre la partie centrale de l'iris, le plan pupillaire, et la partie externe, le plan ciliaire ou radiaire.
A l'instar du neurogène, cette sous-constitution ne s'identifie pas par rapport à une couleur particulière. La trame de l'iris (rayons qui partent du centre pupillaire) présente des signes spécifiques que l'on appelle "ogives" (1) et "vacuoles" (2) et qui se situent précisément dans le cercle 4 des glandes endocrines (3), à la périphérie de la collerette (angle de Fuchs).
Pour qualifier un iris de "glandulaire", il faut qu'au moins cinq de ces signes apparaissent dans la zone endocrinienne (cercle 4) dans les deux iris. Dans le cas contraire, on ne retiendra que la faiblesse d'une ou deux glandes où est localisé le signe, en la replaçant dans le contexte de la constitution étudiée (fibrillaire, hématogène, mixte, ..).
Le glandulaire présente une prédisposition à un affaiblissement des fonctions endocrines qui, du fait de leur interactivité, doivent être prises en considération dans leur globalité. Les conséquences sur la santé d'une ou plusieurs perturbations hormonales sont telles que l'on doit intervenir prioritairement sur cet axe (perturbation du cycle chez la femme, des fonctions digestives, métaboliques, thyroïdiennes prostatiques, pancréatiques, …)
(1) L'ogive c'est à cause de sa forme en arc d'ogive autrement dit ovale, dont les deux pointes sont bien marquées, qu'on lui a donné ce nom. Il est très nettement délimité et creuse la trame jusqu'à sa couche médiane. L'ogive que l'on peut trouver aussi bien dans la zone pupillaire que dans la zone radiaire, indique que l'organe sur lequel il est situé sur la topographie irienne est fragile et qu'il pourra être en première ligne lorsqu'un déséquilibre fonctionnel apparaîtra. C'est le maillon faible d'un système, et en cas de pathologie avérée, il faudra porter toute notre attention sur cet organe.
(2)La vacuole est une petite cavité limitée par une membrane, qui se caractérise par une forme plus nette, toujours de type ovale mais occupant une surface plus restreinte. Elle prend son origine dans le cercle endocrinien (cercle 4) et très vite se referme au milieu du cercle 5. Ce signe indique que l'organe est plus sensible, il est faible et connaît peut-être déjà un déséquilibre fonctionnel.
(3) Le cercle 4 est très important car il concentre, sur toute sa surface, le système endocrinien, la circulation sanguine des gros troncs artériels et veineux, ainsi que les ganglions lymphatiques.
(4) L'"angle de Fuchs" également appelé collerette correspond à la zone de raccordement entre la partie centrale de l'iris, le plan pupillaire, et la partie externe, le plan ciliaire ou radiaire. Cette zone extrêmement fine délimite avec précision ces deux zones, secteurs importants de l'iris. L'évaluation de l'angle de Fuchs est le deuxième indice de vitalité, complémentaire de la trame; elle permet de mesurer la capacité à mobiliser nos réserves profondes.
En conclusion, l'identification d'une constitution fondamentale (d'origine) et d'une éventuelle sous-constitution s'effectue à partir de l'observation de l'iris dans son ensemble. Il est alors possible d'interpréter les signes avec plus de justesse, en les reliant au terrain défini par la coloration générale de l'iris. Un signe n'est alors plus isolé ; il s'intègre dans un contexte déterminé par la constitution iridienne et donne du sens à son analyse.
Article Cap' Nature,
Le 13 juillet 2018