Notre système immunitaire est certes solide, mais ce n'est pas non plus un superhéros !
Comme toutes les fonctions de l'organisme, il peut être fragilisé ou altéré dans certaines situations. Pourquoi notre système immunitaire se dérègle-t-il ? Quels sont les facteurs qui risquent de l'affaiblir ?
Le système immunitaire est le mécanisme de l'organisme contre les infections. Mais, pour une raison ou pour une autre, ce système complexe peut s'affaiblir.
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Parfois le système immunitaire dysfonctionne. C'est le cas dans les maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la sclérose en plaques, la thyroïdite d'Hashimoto ou la maladie de Basedow.
Des anticorps ou des cellules immunitaires s'attaquent alors aux cellules du corps, comme s'il s'agissait d'ennemis.
Dans la majorité des cas, notre système se dérègle à cause d'une susceptibilité génétique. Parfois, des facteurs hormonaux entrent en compte.
Un excès d'hygiène pendant l'enfance et le recours trop fréquent aux antibiotiques pourraient aussi altérer le fonctionnement du système immunitaire, et de là favoriser ces maladies auto-immunes.
Enfin, certaines maladies pourraient être initiées lors d'une infection à un microbe dont un composant est similaire avec celui d'une cellule de l'organisme.
Par réaction croisée, les anticorps produits contre le microbe vont ensuite se retourner contre les cellules qui présentent une ressemblance et, de là, créer une inflammation chronique néfaste.
Le tissus adipeux secrète des cytokines spécifiques, appelées adipokines, dont certaines sont pro-inflammatoires et d'autres anti-inflammatoires. Or, en cas d'excès de poids, les premières vont prendre le dessus sur les secondes, entraînant des micro-inflammations qui peuvent, en devenant chroniques, altérer l'immunité.
Lorsqu'elle n'est pas traitée et contrôlée, l'hyperglycémie diminue les réactions immunitaires et, de là expose à une plus grande sensibilité aux infections, notamment la grippe, les infections urinaires ou fongiques ou les surinfections pulmonaires à l'occasion d'une bronchite.
Et pour la Covid-19 et ses variantes ? Il n'a pas été démontré que les diabétiques avaient plus de risques que les autres d'être contaminés par le virus, mais quand ils le sont, ils sont plus à risque de développer des formes sévères.
L'hypertension peut provoquer un emballement de certaines globules blancs . D'où l'importance que la tension soit bien tolérée et, si on est sous traitement, de continuer à le prendre car, contrairement à ce qui a été suggéré au début de la crise de la Covid-19, les médicaments antihypertenseurs n'affaiblissent en aucun cas l'immunité.
La consommation excessive de sel pourrait affaiblir notre immunité. Cette mauvaise habitude était déjà liée à une augmentation de l'hypertension artérielle.
Les personnes consommant 6 grammes supplémentaires de sel par jour (la teneur en sel de 2 repas de restauration rapide) ont montré des déficits immunitaires prononcés.
De fait, la consommation de fast food sur le long-terme impacterait également notre système immunitaire. D'où l'importance de suivre les recommandations de l'OMS et de ne consommer que 9 à 12 grammes de sel par jour en moyenne.
Par expérience, certains constatent qu'en période de stress, ils sont plus sensibles aux infections et que celles-ci durent plus longtemps. En fait, les hormones du stress stimulent les récepteurs qui se trouvent à la surface de certaines cellules immunitaires, empêchant celles-ci de produire des substances chimiques inflammatoires nécessaires à l'élimination des virus.
Un déficit chronique de sommeil (moins de 6 heures par nuit) nous rend plus vulnérables aux infections. En effet, en écourtant nos nuits, nous écourtons en même temps le temps le temps de sommeil lent profond. Or, celui-ci favorise la fabrication des lymphocytes B "mémoire" qui enregistrent les caractéristiques des microbes et produiront des anticorps spécifiques en cas de nouvelle agression.
Certaines chimiothérapies et les médicaments immunosuppresseurs affaiblissent le système immunitaires, de même que la cortisone prise sur le long terme. Cela dit, c'est justement parce qu'ils bloquent ou freinent l'activité des cellules immunitaires, pour soigner par exemple certains cancers ou de maladies auto-immunes, qu'ils sont prescrits/ pour soigner par exemple certains cancers ou de maladies auto-immunes, qu'ils sont prescrits.
Vers la soixantaine, les compétences de certaines de nos cellules immunitaires commencent à s'altérer. Cela a surtout été démontré pour les lymphocytes T, qui réagissent moins bien aux agressions. L'organisme se défend ainsi moins bien en cas de rencontre avec un nouveau microbe comme celui de la Covid-19 et ses variantes.
Aurélie Brunet, Praticienne Naturopathe
Le 23 février 2022