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Elle est définie comme une douleur qui dure ou récidive pendant plus de trois mois. En 2019, l'organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté une nouvelle édition de la classification internationale des maladies, la CIM-11, incluant pour la première fois les douleurs chroniques. Elles sont classées en deux catégories.
Près de 30% des adultes soit entre 12 et 14 millions de personnes en France, endurent au quotidien des douleurs chroniques : arthrosiques et musculo-squelettiques, des lombalgies et lomboradiculalgies, des céphalées, des douleurs neuropathiques ou liées à l'endométriose et autre fibromyalgie ou algodystrophie.
La médecine dispose d'une d'une large palette de molécules efficaces contre les douleurs aiguës. Mais ces médicaments sont aussi, en général, la seule réponse opposée à la douleur lorsque celle-ci perdure. Ce qui conduit à des situations d'intoxications (comme avec le paracétamol consommé en excès), de lésions organiques et d'addictions (comme avec les opioïdes et les antidépresseurs, largement prescrits dans le traitement de routine des douleurs dites neuropathiques).
Il est d'autant plus urgent de ne plus tout miser sur le médicament qu'une majorité de personnes éprouvant des douleurs chroniques se déclarent insuffisamment soulagées et témoignent de nombreux effets indésirables (lire encadré ci-dessous).
Paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), opioïdes (morphine, fentanyl, ...), les antalgiques ont tous des effets indésirables, qui se manifestent différemment selon les individus. Troubles digestifs, somnolence, céphalées... Mais les effets peuvent aussi devenir plus sévères : ulcères, toxicités, hépatique ou rénale, dépression respiratoire, atteintes cardiaques, hallucinations...