Le rôle de l'hygiène de vie en matière de santé est démontré. Vis-à-vis des douleurs chroniques, elle est aussi prépondérante dans la mesure où elle influe directement sur les statuts inflammatoire et immunitaire (qui modulent fortement la douleur) et sur la capacité du corps à se régénérer. Il est donc essentiel de bien dormir, de pratiquer régulièrement une activité physique et de manger correctement.
Un système digestif altéré peut induire un état inflammatoire diffus qui concourt à entretenir ou aggraver des douleurs, de quelque nature qu'elles soient. D'autre part, le rôle central de l'intestin au plan immunitaire module les douleurs liées de près ou de loin à une maladie auto-immune. Les études indiquent que consommer des quantités importantes de protéines, de lipides et de sucres (la décriée western diet, ou malbouffe) est associée à une sensibilité accrue à douleur, ainsi qu'à une intensité supérieure. Au contraire, des modèles alimentaires basés sur les végétaux, dont le régime méditerranéen, semblent enclins à réduire les douleurs chroniques. Ils contribuent aussi à une meilleure santé du microbiote intestinal qui génère un nombre important de médiateurs, neurotransmetteurs et neuromodulateurs qui agissent eux-mêmes sur les récepteurs nociceptifs périphériques et centraux, ainsi que sur les cellules immunitaires. Il importe donc de favoriser une flore intestinale équilibrée en apportant des quantités suffisantes de fibres, d'acides gras poly-insaturés, de protéines végétales et de polyphénols, entre autres.
Ces aliments qui ciblent l'inflammation
Des probiotiques contre certaines douleurs ?
Il est apparu que le microbiote joue un rôle de modulation dans la douleurs viscérales et les céphalées. Celles-ci sont sensibles à certaines lignées de probiotiques, parmi lesquelles des bifidobactéries, lactobacilles et entérocoques. Les populations de ces espèces sont couramment affectées par des médicaments ou une mauvaise alimentation.
La douleur est souvent vécue comme un frein à certains mouvements, a fortiori à l'exercice physique en général. On a longtemps conseillé aux personnes souffrantes d'en faire le moins possible. De fait, le repos est parfois un excellent antidote, car nous savons de moins en moins nous reposer. Mais depuis quelques années, un nombre croissant de données également pour des "thérapies par le mouvement" en particulier dans le cadre de douleurs musculo-squelettiques et nociplastiques - par exemple devant des mouvements professionnels répétitifs.
La sédentarité, maintes fois dénoncée comme favorisant le surpoids et les maladies métaboliques, est aussi un facteur de risque de développement de la douleur, d'après de nombreuses études L'activité risque à l'inverse, renforce le corps, lui permet une meilleure résilience en cas de dommage, et dispense un effet antalgique capable de diminuer des douleurs même anciennes Des activité des comme la nage, la marche, le Taï chi, le yoga et même la musculation ont montré, dans des études, leur capacité à réduire significativement des douleurs chroniques, lorsque pratiquées à bon escient et régulièrement.
Le sommeil peut éventuellement s'améliorer, d'emblée, grâce aux deux mesures précédentes, comme dans un cercle vertueux : une alimentation bien choisie redonne de l'énergie (et fait accessoirement perdre quelques kilos en trop), encourage l'exercice physique, qui rétroactivement améliore la digestion et, en fin de journée, favorise une nuit plus sereine. Car comment un organisme pourrait-il se réparer s'il ne peut pas se reposer de façon satisfaisante ?
Dans ce but, il ne faut donc rien négliger : phase préparatoire, heure de coucher, atmosphère de la chambre, literie, et même un petit coup de pouce. Avec le CBD (cannabidiol) par exemple. En agissant sur le système endocannabinoïde, les composés du CBD confèrent une action (stress et douleur) rapide et profonde, permettant un sommeil enfin réparateur.