Le bon équilibre alimentaire

Il me semble essentiel de rappeler que tous les systèmes alimentaires suppressifs ou exclusifs sont nuisibles. Voici en quelques phrases leurs dangers :

• L'excès de légumes (crudivorisme*, végétalisme**, alimentation dissociée ou Sheltonisme***) produit l'entéro-colite (inflammation de la muqueuse de l'estomac et de l'intestin) et des diarrhées dues à l'irritation des muqueuses par le "trop cellulosique". De plus, cet excès de cellulose peut causer l'amaigrissement en accélérant le transit et en retenant dans le "filet-piège de sa trame" des substances nutritives. Signalons également que dans les cas d'amaigrissement avec frilosité, les crudités-légumes ne doivent pas être prises au début des repas car elles peuvent provoquer une striction des voies digestives hautes et un effet inhibiteur des sécrétions.
• L'insuffisance de légumes, par contre, induit la constipation par carence cellulosique. Cette insuffisance en légumes (surtout crus) est aussi responsable de certaines carences en vitamines, minéraux, oligo-éléments.
• L'excès de fruits (crudivorisme*, fruitarisme (alimentation à base de fruits frais, secs et oléagineux), végétalisme**, mono-diet, Sheltonisme***) produit chez le normal-vital et surtout chez le sous-vital, la frilosité, la fatigabilité, la déminéralisation, la dévitalisation.
• L'insuffisance de fruits (alimentation macrobiotique****, céréalienne) produit surtout une augmentation de la viscosité humorale (sang surchargé en toxines), la fragilité vasculaire, artérielle, veineuse et capillaire car les fruits par leurs acides citrique, malique, tartrique, sorbique, … sont des fluidifiants humoraux (sang, lymphe) et par leurs vitamines P et C des protecteurs des vaisseaux.
• L'excès de céréales : macrobiotique****( surtout), végétalisme** (souvent), végétarisme (parfois) conduit à l'hyperviscosité humorale (sang et lymphe surcharger en toxines dues à une alimentation trop riche en glucides), aux fatigues digestives, aux dermatoses (allergies) et aux catarrhes (inflammation aigue ou chronique des muqueuses : nez, oreille, bouche, bronche, …).
• L'insuffisance de céréales (alimentation crudivoriste*, fruitarisme, mono-diet) conduit à l'amaigrissement et à la dévitalisation par insuffisance énergétique et par non assimilation des protéines (viande-poisson-œuf).

• L'excès d'œufs et de fromage (suralimantation) produit une augmentation des lipides, du cholestérol, des tri-glycérides dans le sang, l'athérome (dépôt par accumulation de différents éléments (graisse, sang, tissu fibreux, dépôt calcaire) sur une partie de la paroi interne d'une artère, qui va diminuer et qui peut entraver la circulation sanguine) et contribue à la déficience hépato-rénale (foie et reins) et aux maladies articulaires (arthrose, rhumatisme, polyarthrite rhumatoïde,...).

• L'insuffisance d'œufs et de fromage (végétalisme**, macrobiotique****, fruitarisme, végétarisme mal équilibré) produit l'hypotonie (baisse du tonus musculaire), la fragilité osseuse, les tendances à l'anémie (manque de fer, de globules rouges), la frilosité, la fatigabilité, les difficultés sexuelles et une irritabilité du système cérébral due aux carences, prise à tort pour de la lucidité d'esprit.

• L'excès de viande (alimentation habituelle, régime hyperprotéiné) produit, surtout s'il s'agit de viandes grasses, des athéromes (les artères se bouchent et peuvent conduire à un AVC), l'épuisement hépatique (du foie); s'il s'agit d'un excès de viande dite "maigre", nous aurons la fatigue hépato-rénale) (foie et reins) avec parfois hypertension. L'excès de viande produit aussi de l'arthrose.
• L'absence de viande (végétalisme**, végétarisme trop strict) ne semble provoquer aucun trouble si l'alimentation est suffisamment pourvue en œufs et en fromage. L'absence de viande chez un enfant en pleine croissance est fortement déconseillée : un enfant ne doit jamais être victime d'une "ligne diététique" trop strict.
• L'excès de variété à un même repas (Cartonisme : alimentation de "Monsieur Tout-le-Monde : Entrée+Plat+Fromage+Dessert) : dans ce cas l'équilibre alimentaire est bon, l'assimilation s'effectue très bien, mais les mécanismes digestifs sont mis à rude épreuve et des fermentations et putréfactions excessives surviennent. Toutefois, si l'alimentation très variée est aussi mesurée, l'assimilation sera excellente et la digestion peu perturbée. N'oublions pas que plus on associe mieux on assimile, mais moins on digère bien).
• L'insuffisance de variété à un même repas (Sheltonisme***, alimentation dissociée) : la digestion devient en général excellente et il y a diminution des fermentations et putréfactions, responsables de l'encrassement humoro-cellulaire : sang, lymphe, cellules) par intoxination. Mais l'assimilation cellulaire devient défectueuse d'où fatigabilité, hypotension, tendances anémiques, amaigrissement important, dévitalisation profonde, impuissance complète ou relative, dépression physique et psychique. N'oublions, pas que plus on associe, mieux on digère mais moins on assimile.

Voilà, j'espère que ces quelques repères, vous aideront à prendre conscience des risques que vous encourez en voulant suivre un régime alimentaire, trop restrictif, trop suppressif ou exclusif.

Mais ne vous inquiétez pas, il y'a des solutions ….poursuivez votre lecture ! (page suivante)

* Alimentation à base d'aliments crus exclusivement (fruits et légumes, viande, poisson, oléagineux, graines germées)

** Végétariens stricts supprimant non seulement la viande mais aussi le fromage et les œufs.

*** Manger de tout,  parfois en quantité un peu trop importante mais pas au cours d'un même repas, on "dissocie".

**** Alimentation avec 70% céréales/30% légumes.

Pourtant me direz-vous, on connait tous quelqu'un qui pratique le végétalisme ou l'alimentation dissociée ou la macrobiotique et qui semble s'en trouver bien. Comment expliquer cela ?

Il existe une minorité d'individus, 5% environ, qui peuvent vivre en pleine santé avec n'importe quel système alimentaire. Ces individus sont touchés par une sorte de "grâce biologique".

Mais le plus souvent il s'agit d'une personne ayant adopté un système suppressif et se trouvant dans les premiers mois de ce système alimentaire, donc au moment où apparaissent seulement les avantages de la méthode.

En effet, que ce soit les viandes, ou les céréales, ou les fruits, ou les sous produits animaux, que l'on a supprimé, il se produit une désintoxication puisque, quelle que soit la catégorie d'aliment supprimé, pour l'homme suralimenté, toute suppression est bénéfique.

Bénéfique si elle ne dure pas trop longtemps car, après un certains temps, les réserves des éléments que l'organisme avait et obtenait de l'aliment supprimé s'épuisent et apparaissent alors de graves maladies de carences.

Et l'on voit alors arriver dans les cabinets de consultation de nombreux éclopés-idéomalnutris pesant entre 35 et 45 kilos, épuisés, déminéralisés, hypotendus, anémiés, dépressifs, impuissants et gémissant sur le temps perdu à étudier ces systèmes sectaires, aberrants, détruisant le crédit des méthodes naturelles.