S'il est quasi impossible de ne jamais être en contact avec des acariens,
de la poussière ou des pollens, on peut néanmoins supprimer tout ce qui favorise leur développement ou leur rencontre.
L'allergie n'est pas une fatalité.
Il est possible d'agir au quotidien en modifiant son environnement pour s'exposer le moins possible aux allergènes,
en plus d'aller voire un allergologue ou autre spécialiste.
ANTICIPER LEUR ARRIVEE
Il est indispensable de savoir à quel pollen on est allergique en observant bien le moment où on est le plus gêné et en faisant confirmer par un test allergologique cutané, appelé prick-test. On peut ensuite se tenir informé grâce à l’alerte pollens qui prévient de l’apparition des premiers pollens dans l’air (alertepollens.org) et recevoir chaque semaine par mail les prévisions pour le département de son choix et pour un ou plusieurs pollens sur pollens.fr. Les capteurs étant situés en hauteur, il y a parfois un petit décalage et les gens très sensibles peuvent réagir avant l’alerte : le mieux reste de bien observer la nature. On peut part exemple voir apparaître les étamines qui contiennent les grains de pollens au bout des graminées.
CHANGER QUELQUES HABITUDES
Durant les périodes à risque élevé de pollens, mieux vaut adapter ses comportements :
FAIRE BARRIERE
Si le contact avec les allergènes est inévitable, on peut limiter les réactions en utilisant des boucliers.
EMPECHER LES ALLERGENES DE S'INSTALLER
Le pollens reste allergisant pendant au moins un an : s'il se dépose dans la maison et échappe au ménage, il peut donc entraîner des symptômes durablement. Alors objectif : les laisser à l'extérieur et les empêcher de trop envahir nos logements ou nos jardins.
ASSAINISSER VOTRE INTERIEUR
En cause dans nos maisons et nos appartements, tous les composants chimiques de nos meubles, peintures, canapés, mais aussi l'utilisation croissante de certains produits contenant des substances toxiques. On emploie de plus en plus de produits d'entretien aux substances très irritantes pour l'appareil respiratoire, qui peuvent majorer les symptômes respiratoires. A commencer par les désinfectants ou détergents qui contiennent des ammoniums quaternaires. Alors qu'on nettoie aussi bien avec de l'eau, un savon noir basique et éventuellement du vinaigre blanc pour détartrer. De même, les parfums d'intérieur sont un véritable fléau, qu'il s'agisse de bougies parfumées, de diffuseurs ou de spray. Le plus naturel restant la diffusion d'huiles essentielles de préférence BIO avec parcimonie, c'est à dire qu'on fait des mélanges modérés, peu condensés, pas toute la journée et on respecte les conseils qu'auraient pu vous donner votre naturopathe. Les personnes allergiques doivent aussi éviter les moquettes, tapis, rideaux épais, bibliothèques ouvertes, ... véritables nids à poussière (et donc à acariens !). et n'accepter aucun animal dans leur chambre à coucher. Si le chien ou le chat y est déjà allé, tout nettoyer à l'eau, envelopper le matelas dans une housse antiacariens validée et adopter un sommier à lattes.
Autre règle incontournable : aérer chaque jour au moins 10 minutes matin et soir, même en hiver, en choisissant bien sûr le moment où il y a le moins de pollution extérieure si l'on habite sur un axe routier très fréquenté. Aérer permet d'éliminer l'humidité du logement(à deux dans une chambre, on rejette 0,6 à 0,7 litre de vapeur d'eau par nuit), de dissoudre les polluants et rend l'air plus facile à chauffer. Chaque fois que l'on voit de la condensation sur les vitres, c'est la preuve qu'il faut augmenter la ventilation, comme on le fait dans la salle de bain après la douche. On évitera aussi les appareils à combustion et les cheminées avec foyer ouvert qui dégagent beaucoup de particules irritantes. Si le logement est équipé d'une ventilation mécanique contrôlée (VMC), il faut vous assurer qu'elle fonctionne correctement, ne pas boucher les entrées d'air, démonter et nettoyer ses bouches d'extraction tous les mois (test du mouchoir qui est retenu). En cas de système de ventilation mécanique à double flux, penser en plus à nettoyer ou changer les filtres tous les six mois (voire plus, selon les prescriptions des fabricants). C'est un peu contraignant, mais si ce n'est pas fait, on risque d'obtenir le résultat inverse et d'introduire chez soi un air vicié et peu sain.
Enfin, l'année prochaine, anticiper !
La désensibilisation est le seul traitement qui agit sur la réaction allergique elle-même et pas seulement sur les symptômes. Elle doit être initiée quatre mois avant la saison des pollens, soit vers octobre/novembre pour les pollens d'arbres, et décembre/janvier pour les pollens de graminées.
STOP AU TABAC
La fumée de cigarette, que l'on soit fumeur actif ou passif, est un irritant qui favorise la pénétration des allergènes respiratoires dans l'organisme et exacerbe les manifestations de l'asthme. Pour mettre toutes les chances de son côté et réussir son sevrage tabagique, je vous conseille de vous faire accompagner par un tabacologue, un service d'e-coaching personnalisé (Tabac-info-service.fr, ou pourquoi pas un thérapeute de médecine non conventionné comme un hypnothérapeute ou un naturopathe. Depuis le 1er janvier 2019, les produits de sevrage tabagique sont remboursés et la prescription peut se faire par d'autres professionnels de santé que le médecin traitant.