Les antibiotiques naturels de la sphère ORL


La sphère ORL reste sans nul doute le meilleur champs d'action des antibiotiques naturels où les plantes, huiles essentielles l'homéopathie, et autres méthodes naturelles font de véritables miracles car n'oublions pas : "les antibiotiques c'est pas automatiques" !

Alors voici, quelques remèdes phyto, aroma et gemmothérapeutiques des plus efficaces pour enrayer au plus vite les maladies de la sphère ORL.


Maux de gorge et angine

1. En apithérapie

Du fait de ses vertus antibactériennes et antivirales, la propolis est souveraine en ce qui concerne les maux de gorge. Aux premiers chatouillements, utiliser des dosettes ou un spray buccal contenant de la propolis concentrée (au moins 7%), jusqu'à six fois le premier jour. Diminuer légèrement les doses les jours suivant et continuer au moins six jours en cas d'angine bactérienne. 

 

2. En aromathérapie

     

Pour une angine virale :

  • 1 goutte pure d'huile essentielle (HE) de ravintsara ou de tea tree, par voie orale (dans du miel, ou sur un comprimé neutre à sucer). A renouveler six fois pour un soulagement immédiat, puis à espacer les jours suivant.
  • En traitement de fond, un massage de la gorge, ou une pulvérisation dans la gorge de 4 gouttes du mélange suivant, cinq fois par jour durant 5 jours maximum : 
    • 10 ml d'huile d'olive
    • 30 gouttes d'HE de thym à thujanol (à défaut, de thym à linalol)
    • 15 gouttes d'HE de menthe poivrée
    • 15 gouttes d'HE de cyprès
    • 30 gouttes d'HE de laurier noble

Ce mélange d'huiles essentielles est contre indiqué pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de 6 ans, les personnes épileptiques ou avec des antécédents de cancers hormono-dépendants.

 

Pour une angine bactérienne :

  • 1 goutte pure d'HE de lemongrass par voie orale, sur un support adapté (miel, comprimé neutre, ...).
  • En massage ou pulvérisation, utilisez la même base de recette que ci-dessus, mais en remplaçant le thym à thujanol par de l'HE de lemongrass et l'HE de cyprès par de l'HE de cannelle écorcée ou de girofle (aux mêmes posologies).

Ce mélange d'huiles essentielles est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 12 ans et les personnes épileptiques.

 


La bronchite

1. En phytothérapie

 

La plante polyvalente pour toutes les infections ORL (bronchites, sinusites, rhinopharyngites) est la racine de pélargonium du cap (Pelargonium sidoides), que l'on appelle également umckaloabo en Afrique du Sud, son pays d'origine.

 

La richesse en tanins et coumarines des racines de ce géranium en font un bactéricide et antiviral efficace, intéressant dans toutes les pathologies respiratoires y compris aiguës. Intérêt supplémentaire : cette plante peut-être utilisée dès l'âge de 6 ans pour parer aux affections hivernales.

 

Pour retrouver de l'amplitude respiratoire et faire baisser l'inflammation, en particulier en cas de tabagisme, de bronchite chronique ou de BPCO, on s'orientera vers des plantes comme la grande bardane (Arctium lappa) ou le grand plantain (Plantago Major).

 

Pour ce même cas de figure, d'autres études montrent l'intérêt du sulforaphane contenu dans le brocoli pour activer une protéine antioxydante (NRF2) protégeant le tissu pulmonaire des dommages inflammatoires.

 

Du côté des champignons médicinaux, le shiitaké est recommandé pour stimuler de manière globale l'immunité à l'entrée dans l'hiver.

 

2. En aromathérapie

 

Pour répondre à l'inflammation des bronches et à la production de mucus typique de la bronchite virale, il est conseillé de faire des massages (thorax, haut du dos, plante des pieds) à base d'huiles essentielles diluées dans de l'huile végétale (à hauteur de 10 à 15%).

 

Les HE de référence sont ici l'eucalyptus radié, le cajeput ou le niaouli (antivirales et décongestionnantes) associées à une HE expectorante ou calmante comme celle de myrte verte.

 

Ce traitement est contre-indiqué chez la femme enceinte et l'enfant de moins de 3 ans.

 

3. En gemmothérapie

  • Le cassis (Ribes nigrum) : du fait de son action anti-inflammatoire ressemblant à celle de la cortisone (mais sans les effets indésirables de celle-ci), il est couramment utilisé au cours d'infections respiratoires aiguës et chroniques. Il limite les manifestations inflammatoires et allergiques qui empêchent la bonne élimination des glaires et facilitent la propagation de l'infection.
  • L'aulne (Alnus glutinosa), le charme (Carpinus betulus) ou le noyer (Juglans regia) sont à utiliser autant pour leur action antibiotique qu'anti-inflammatoire. 
  • La viorne (Viburnum lantana) : elle est essentielle au drainage des bronches, surtout s'il existe une composante allergique (asthme).
  • Des complexes de bourgeons, jeunes pousses, chatons ou encore radicelles peuvent également être proposés. Par exemple, cassis, ronce, romarin, genévrier ou encore pin, églantier, ronce.

La rhinopharyngite virale

1. En phytothérapie

 

En cas de rhume, on s'orientera vers des plantes stimulantes de l'immunité comme le shiitaké ou les baies de sureau. Celles-ci s'avèrent particulièrement intéressantes pour les refroidissements, les toux sèches ou les rhinopharyngites de l'enfant, sans oublier la grippe contre laquelle elles sont remarquablement efficaces.

 

2. En aromathérapie

 

Prendre, au choix, de l'huile essentielle de laurier noble, de niaouli, de ravintsara ou de tea tree.

Posologie : 2 gouttes six fois par jour diluées dans de l'huile végétale sur le thorax, jusqu'à rétablissement.

 

3. En gemmothérapie

 

Faites appel à l'aulne, au rosier sauvage et à la viorne (cette dernière pour drainer)

 


Nota Bene : 

  • Pour mieux comprendre les conseils de dosage indiqués pour chacune de ces pathologies, il faut savoir qu'ils sont en général dépendant du terrain du patient et de la qualités des produits. D'où la nécessité de toujours consulter ou s'en référer à un thérapeute de médecine naturelle comme un naturopathe.
  • quelle que soit l'infection, il est souhaitable d'arrêter tout traitement comprenant du fer (il aide les micro-organismes à se développer encore plus rapidement). Symétriquement, il est recommandé de faire une cure de cuivre pendant 5 jours afin de renforcer les défenses immunitaires.
  • Sans amélioration notable de vos symptômes dès les premiers jours de soins naturels, en particulier en cas d'infection bactérienne, il est recommandé de consulter un médecin.

Aurélie Brunet, Naturopathe-Nutritionniste à Aix-les-Bains (73),

Le 23 janvier 2023