La médecine des abeilles est connue depuis la nuit des temps, mais sa dimension universitaire et scientifique est apparue en Europe grâce à deux scientifiques contemporains, les professeurs Théodore Cherbuliez et Roch Domerego. Leurs travaux de recherche font désormais référence dans le domaine de l'apithérapie et les ont amenés à utiliser les produits de la ruche à des fins thérapeutiques. Dans un contexte de pénurie de médicaments, Cuba a très rapidement déclaré la médecine par les abeilles d'intérêt national, permettant de remplacer avantageusement une partie de la pharmacopée de première intention. Les abeilles reconnaissent instinctivement les propriétés prophylactiques de certaines plantes. Ainsi, l'analyse chimiques des résines du romarin, très appréciées des abeilles, a montré une teneur élevée en terpénoïdes, agent chimiques à forte capacité anti-inflammatoire.

C'est au miel que Pythagore, le philosophe et mathématicien grec, attribuait sa longévité. Hippocrate le conseillait pour de nombreuses pathologies : fortifiant de la vue et des organes sexuels, apaisant des douleurs d'oreilles, cicatrisant des plaies. Aristote le recommandait pour les plaies suppurantes et les contusions et Avicenne vantait ses propriétés cicatrisantes. Les vertus alimentaires et thérapeutiques du miel sont connues depuis des millénaires et nos ancêtres connaissaient surtout ses propriétés laxatives, cicatrisantes et antiseptiques des voies respiratoires. En Afrique, le miel est, encore aujourd'hui, utilisé contre les fièvres et les infections. Sans être un véritable remède, le miel est sans doute un aliment de prévention d'autant plus efficace qu'il est de qualité biologique et d'autant plus ciblé qu'il provient d'une seule source végétale (liel de châtaigner, de lavande, de sapin, ...). A noter : plus un miel est foncé, plus il est riche en flavonoïdes bénéfiques pour la santé. D'un pH proche de celui de la peau, le miel est un bon agent hydratant, émollient et tonifiant. Ses propriétés cicatrisantes cutanées, désormais reconnues et même utilisées à l'hôpital pour certaines brûlures, s'expliquent par sa forte osmolarité : il attire vers l'extérieur de la peau lymphe, plasma et débris, aidant ainsi la régénération cutanée tout en prévenant le développement des bactéries.

La gelée royale est riche en éléments vitaux : glucides, acides aminés essentiels, vitamine du groupe B (surtout B5), minéraux et oligoéléments. Revitalisante et dynamisante, et stimulante, la gelée royale renforce les systèmes de défenses organiques. La forme la plus efficace est la gelée royale pure et fraîche. Plusieurs petites prises sublinguales tout au long de la matinée permettent une meilleure absorption de ses substances actives, surtout les vitamines. Contenant des facteurs de croissance et diverses hormones (testostérone, progestérone, prolactine et estradiol), la gelée royale est déconseillée aux personnes souffrant ou ayant souffert de cancer. S'assurer de l'origine de la gelée royale et de la fiabilité du vendeur, ....

Substance résineuse recueillie par les abeilles ouvrières butineuses sur les exsudats des bourgeons et écorces de certains arbres (conifères, peupliers, saules, aulnes, bouleaux, pruniers, frênes, ormes), la propolis est utilisée par les abeilles pour construire une barrière de défense contre les microbes et les champignons. Elle est utilisée par l'homme depuis depuis plus de 2 000 ans mais en France, on commence seulement à trouver trace de son usage dans de traitement des plaies au 18ème siècle. L'utilisation médicinale de la propolis a été redécouverte peu à peu par les scientifiques au début du 19ème siècle. Riche de quelque 300 composants différents, la propolis contient en particulier nombre de flavonoïdes (galangine, lutéoline, rhamnétine, ...) et de phénols, responsables de ses effets antimicrobiens et antiviraux.

La propolis a de puissantes propriétés antibactériennes (en particulier sur les bactéries à Gram positif  : staphylocoques, pneumocoques ou streptocoques), fongicides (aspergillus, candida), antivirales (herpès, nombreux types de grippes), analgésiques, cicatrisantes, antioxydantes et anti-inflammatoires.

De nos jours, il n'est pas difficile de trouver de la propolis. Cependant, même si beaucoup de fabricants et d'apiculteurs respectent les meilleurs pratiques, l'efficacité de la propolis achetée est souvent très loin de ce que l'on est en droit d'attendre.

La propolis vendue en Europe provient du peuplier essentiellement, ce qui en fait une propolis dite "brune", avec de grandes qualités thérapeutiques. Mais elle a de nouvelles concurrentes dont la composition est déterminée par l'écosystème où les abeilles évoluent. La "propolis verte", souvent d'origine brésilienne, est issue du butinage d'une autre plante : le romarin des champs (Baccharis dracunculifolia). Si la propolis verte partage les propriétés antibactériennes, antivirales, antioxydantes et anti-inflammatoires de sa cousine brune, son profil chimique fait ressortir une plus forte concentration d'artepilline C, substance particulièrement antitumorale, ce qui lui vaut d'être très demandée au Japon (un pays où les médecins la prescrivent fréquemment aux malades du cancer à raison de 1 à 2 g par jour). Cette propolis verte a fait l'objet de centaines d'études scientifiques qui attestent de ses propriétés. Quant à la propolis rouge, récoltée au Venezuela, au Mexique et dans le Nordeste du Brésil, elle est issue d'autres plantes endémiques (Scrobiculata et Dalbergia ecastophyllum, un palétuvier des mangroves). Celle-ci présente des effets antioxydants marqués et un certain intérêt dans l'accompagnement de la ménopause du fait de sa richesse en isoflavones.

La propolis est aujourd'hui vendue sous de multiples formes galéniques : extrait fluide, mou ou sec, granulés, poudre, teinture alcoolique. 

Ces présentations sont à adopter suivant les affections.

• En pâtes à mâcher, pastilles et gommes à sucer, spray pour la gorge, elle soigne angines banales, pharyngites, laryngites et trachéites.
• En spray nasal ou poudre fine prisée dans les narines, elle prend en charge rhinites, rhinopharyngites, sinusites et rhumes des foins.
• En extrait huileux à instiller, elle soulage les otites externes.
• En pâte à mastiquer, bains de bouches, tablettes ou pastilles à sucer, bâtonnets pour emplâtre gingival, pâtes dentifrices, chewing-gum, la propolis aide efficacement en cas de gingivites, aphtes, muguet, parodontose et infections dentaires.
• En baume ou pommade (extrait mou de propolis 10 g, lanoline 10 g, vaseline qsp 100 g) elle soigne engelures et crevasses, brûlures, coup de soleil, ulcères variqueux, cors aux pieds, escarres, fissures anales.

Pour vous procurer une propolis de qualité : vérifiez qu'il s'agisse de propolis fraîche (garantie de dernière récolte), d'une concentration de 20% dans l'extrait alcoolique et qu'elle a fait l'objet d'un contrôle de résidus de pesticides et de métaux lourds.