Troubles anxieux, identifier les bons stabilisateurs


L'anxiété est une réaction d'inquiétude passagère et normale face à un évènement stressant. Lorsqu'elle se fait envahissante, chronique (plus de six mois) et incontournable, on parle de "troubles anxieux" ou d'"anxiété généralisée". La crainte devient disproportionnée, quasi permanente, et le patient se retrouve dans un état de vigilance extrême qui engendre des symptômes désagréables tels que palpitations, sensation d'étouffement, insomnies, difficultés à se concentrer. L'anxiété peut porter sur un problème réel (mais exagéré par l'anticipation de conséquences négatives) ou sur un problème imaginaire, ou sur un problème imaginaire, ou ayant très peu de chances de se produire. Un patient souffrant d'anxiété généralisée passe plus de cinq heures par jour à se faire du souci, contre moins d'une heure pour une anxiété dite "normale".

 

Face à ce type d'anxiété, je préconise l'association du safran et de la rhodiole, qui agissent comme stabilisateurs émotionnels. Pour les anxiétés plus légères, je propose des comprimés ou extraits de plantes fraîches de valériane et passiflore. J'ai également pu constaté qu'en associant phytothérapie, aromathérapie et compléments alimentaires, j'ai souvent des retours très intéressants des patients dès deux à trois mois.

 

Quant aux huiles essentielles, plusieurs compilations d'études scientifiques montrent qu'elles sont efficaces, en inhalation pour traiter l'anxiété, à l'instar de la lavande, du bigaradier ou du jasmin d'Arabie (Jasminum sambac). Volatiles, elles pénètrent facilement dans le cerveau où elles impactent les récepteurs hormonaux et neurotransmetteurs, qui influencent à leur tour notre pression artérielle ou notre fréquence respiratoire, diminuant l'anxiété.

 

Celle-ci peut se manifester sous la forme de crises d'angoisse. Je recommande alors la rhodiole (associée au safran et à la mélisse), dont l'action "très puissante" fonctionne bien. La synergie bacopa-rhodiole est également très pertinente en cas de pics d'angoisse. L'ashwagandha, le Galphimia glauca (espèce du Malpighia) ou l'algue schizochytrium (riche en acides gras essentiels au cerveau) sont aussi très prometteurs. Enfin, le ginkgo bilopa (250 à  500 mg par jour) ainsi que la camomille matricaire montrent, eux, des effets similaires voire supérieurs à ceux des médicaments anxiolytiques. L'huile essentielle de camomille matricaire contient en effet un flavonoïdes, la chrysine, qui, en interagissant avec certains neurotransmetteurs, modulerait nos sécrétions de sérotonine (l'hormone du bonheur, ainsi que le GABA (qui aide à maîtriser pensées négatives et ressassements).