"La Mycothérapie est la science qui étudie l'utilisation des champignons
et de leurs dérivés à des fins thérapeutiques"
La Mycothérapie est une discipline en pleine expansion et les études scientifiques se multiplient aussi bien dans la recherche pour le cancer que pour leurs activités immuno- modulatrices. Et pour cause : parmi les 15 000 espèces de champignons identifiées dans le monde, environ 650 ont une valeur thérapeutique connue.
Certains sont intégrés depuis longtemps dans la médecine traditionnelle chinoise comme le reishi, le shiitaké ou le maïtaké.
La médecine chinoise, tout comme la médecine ayurvédique, est reconnue comme une médecine traditionnelle par l'Organisation Mondiale de la Santé. Le développement de la mycothérapie est documenté en Chine depuis - 200 avant Jésus-Christ, ce qui en fait un outil à part entière de la pharmacopée traditionnelle, particulièrement prisé et bien maîtrisé.
En Occident, c'est à partir du 2ème siècle après Jésus-Christ que l'on retrouve des traces de documentation sur l'usage thérapeutique des champignons de Galien de Pergame. Cependant, ces connaissances sont restées marginales, et il faut attendre la découverte de la levure Saccharomyces boulardii en 1920, puis la pénicilline par Alexander Fleming en 1928, pour que la médecine occidentale s'intéresse plus attentivement aux champignons.
Le règne des champignons fait partie des cinq règnes des êtres vivants selon Robert Harding Whittaker. Le règne des mycètes comprend les moisissures, les levures qui sont des microchampignons et les champignons. Ce sont ces derniers qui sont utilisés en mycothérapie. Plus de 100 000 espèces différentes ont été répertoriées à ce jour. Mais en réalité, la diversité totale estimée pourrait dépasser les 3 millions d'espèces.
Les champignons sont des structures vivantes multicellulaires, qui ne sont ni végétales, ni animales, mais possèdent des caractéristiques de ces deux règnes.
On sait depuis quelques années grâces aux analyses génétiques que ce groupe est plus proches des animaux que des végétaux. Il peut être constitué d'une seule cellule comme la levure, ou bien être composé d'un assemblage de plusieurs cellules et former un ensemble cohérent, comme un bolet ou un cèpe qu'on trouve dans les sous-bois. Plusieurs champignons vivent en symbiose avec d'autres êtres vivants. Par exemple, le lichen est une symbiose entre une algue et un champignon; la truffe vit en symbiose sur les racines du chêne ou du noisetier.
Les champignons ont besoin d'air, d'eau et de matières organiques (glucide, lipide, protéine) pour vivre. Tout comme les plantes, ils poussent en milieu naturel, dans le sol ou sur les arbres, mais à la différence des plantes, ils ne possèdent pas de chlorophylle et n'obtiennent pas de nutriments à partir de la photosynthèse. Ils sont hétérotrophes tout comme les animaux. Cela signifie qu'ils absorbent de la matière organique fabriquée par d'autres organismes tandis que les animaux l'ingèrent.
"Ce n'est pas le plus fort de l'espèce qui survit, ni le plus intelligent. C'est celui qui sait le mieux s'adapter au
changement"
Dans cette phrase, Darwin décrit sans le savoir la nature des champignons, des organismes vivants à mi-chemin entre les plantes et les animaux qui ont survécu aux grandes extinctions.
Les champignons qui composent le règne des Fungis sont des organismes fascinants qui ont survécu en évoluant et en s'adaptant à de nouveaux scénarios. On estime à 1,5 million le nombre d'espèces de champignons dans le monde. De ce nombre, seulement 100 000 ont été décrits et nous en connaissons réellement à peine une centaine. Ce sont des êtres intelligents et efficients qui ont réussi à maintenir leur réseau de communication afin de remplir leur fonction biologique, tout en préservant leurs traits biochimiques essentiels.
C'est à eux que nous devons l'interconnexion du sol, des nutriments et des plantes; un trinôme fondamental pour le développement de la vie sur Terre, mais pas seulement : la découverte des propriétés antibiotiques de l'un d'eux, le Penicillum, a changé l'histoire de la médecine donnant lieu à la pénicilline.
Dans le traité des Herbes Médicinales Pen Tsao, l'un des pères de la célèbre médecine chinoise, le célèbre Shen Nong, parle du Reishi comme d'un champignon divin capable de prolonger la vie et d'harmoniser l'équilibre physique et spirituel.
Dans le Bencao gangmu (Recueil de la Médecine Chinoise) du médecin Li Shi Zhen (1518-1593), il est également question du Reishi : "consommé sur une longue période, l'agilité corporelle ne cessera pas et les années se prolongeront comme celles des êtres immortels"
En 1991, des touristes allemands traversant les Alpes italiennes ont trouvé la momie naturelle la plus ancienne connue. Ötzi, comme on l'appelle aujourd'hui, vivait en 3300 av. J.C. Les scientifiques ont découvert qu'il est mort à l'âge de 46 ans, alors qu'il souffrait déjà d'arthrite dans ses articulations et de parasites intestinaux. Dans son sac de chasse se trouvait une hache, un arc avec des flèches en silex et de la viande séchée. Plusieurs champignons ont également été trouvés : un pour produire du feu (Fomes fomentarius) et un autre aux propriétés antibactériennes (Piptoporus betulinus) pour utiliser en traitement.
Nos ancêtres s'appropriaient les champignons et leurs applications. Alors voici, ce qu'ils peuvent vraiment réaliser pour votre santé...
Les champignons médicinaux sont de fascinants producteurs de substances aux effets positifs pour l'homme. Une seule espèce de champignon médicinal peut contenir des centaines de substances bioactives.
La science moderne a découvert dans les champignons médicinaux diverses activités hypolipémiantes, immunomodulatoires, antitumorales, antioxydantes, antivirales, antibactériennes, antiparasitaires, hépatoprotectrices, antidiabétiques, etc., ...
PREUVE SCIENTIFIQUE
Au cours des 30 dernières années, des milliers d'articles scientifiques ont été publiés et de multiples essais appuient les applications cliniques de ses ingrédients :
LES PRINCIPAUX CHAMPS D'ACTIONS
Deux des domaines d'action des champignons sont l'immunomodulation et la lutte antivirale d'une part, et la stimulation des cellules-souches et des tissus nerveux d'autre part. On trouve cette propriété surtout chez l'hydne hérisson (Hericium erinaceus) qui , en déclenchant la synthèse de croissance des (NGF), se révèle prometteur dans des pathologies aussi différentes que les neuropathies périphériques, la maladie d'Alzheimer ou la dégénérescence rétinienne. Beaucoup de champignons médicinaux sont aussi antioxydants, et leur grande polyvalence permet de les consommer sous forme de cures régulières de sept jour par mois, par exemple.
LA MYCOTHERAPIE, UN SOUTIEN DU SYSTEME IMMUNITAIRE
Pas moins de cinquante espèces de champignons ont un impact sur le système immunitaire, première barrière préventive contre la maladie, les infections et les virus grâce à leurs principes actifs (béta-glucans, lectines, terpènes, terperpénoides, ...). La rareté et le coût des remèdes allopathiques antiviraux (le marché des immunomodulants étaient de 145 milliards de dollars en 2012 avec une croissance de 12% par an) expliquent l'énorme intérêt pour les champignons médicinaux et l'impressionnante bibliographie internationale sur le sujet.
DES ANTICANCERS
Lorsqu'on connaît le lien entre le cancer et la présence durable de certains virus (hépatites, papillomavirus, virus d'Epstein-Barr...) ou bactéries (Helicobacter pylori) dans le corps, on comprend l'utilité des champignons médicinaux dans la prévention ou la lutte contre le cancer. Certains d'entre eux favorisent en outre l'autodestruction des cellules cancéreuses ou leur destruction par nos globules blancs ou leucocytes tueurs (NK). Parmi les champignons les plus puissants, on retiendra notamment le shiitake (Lentinula exodes) et le Coriolus versicolor. Il agit contre le virus de l'hépatite B, de l'herpès et favorise la destruction des tumeurs.
Les principes actifs des champignons médicinaux sont peu assimilables lorsque ces derniers sont consommés entiers, du fait de la présence de chitine, un composant qui limite leur absorption. Pour profiter aux mieux de leurs vertus thérapeutiques, deux solutions s'offrent à vous : la consommation de poudre du mycélium du champignon, ou bien des extraits aqueux ou hydro-alcooliques vendus comme complément alimentaire.
Le Dr Donatini défend l'utilisation du mycélium, qu'il propose sous forme de poudre à utiliser comme un véritable aliment thérapeutique. Contrairement à celui de complément alimentaire, le statut réglementaire de l'aliment n'implique ni culture hors-sol, ni ambiance stérile, ce qui permet de conserver les précieuses endobactéries vivantes. La consommation d'extraits titrés offre quant à elle une stabilité dans la teneur en principes actifs, ainsi que des produits stériles.
Le laboratoire HIFAS da TERRA, commercialise par exemple des compléments aussi bien sous forme de poudre que de gélules (extraits secs des champignons).
A ce jour, on peut dire que les principaux champignons issus de la pharmacopée chinoise font l'objet de nombreuses études scientifiques dans le monde occidental, et leur usage en tant que complément alimentaire devient de plus en plus répandu.
C'est pourquoi je tenais à vous présenter le laboratoire HIFAS da TERRA avec lequel je collabore. Pionnier dans le domaine de la mycothérapie, la qualité de ses produits n'est plus à démontrer; et le savoir faire de leurs équipes toujours plus avant gardiste est indéniable.....
Aurélie Brunet, Naturopathe à Aix-les-Bains
Le 1er Avril 2022