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Bonne lecture !
Les troubles musculosquelettiques (TMS) regroupent des affections qui touchent les tissus situés autour des articulations : les muscles, les tendons, les ligaments et les nerfs, et qui surviennent le plus souvent au niveau du dos et des membres supérieurs. Citons les lombalgies, les cervicalgies, les douleurs articulaires, les tendinites, le syndrome du canal carpien.
Les causes des TMS sont multiples, mais l'activité professionnelle est souvent responsable de leur survenue, leur maintient ou leur aggravation. Les troubles musculosquelettiques ( TMS) représentent de loin la première cause de maladies professionnelles avec arrêt de travail ou indemnisation. En 2015, 87% des maladies professionnelles reconnues par le régime général étaient des TMS des membres et de lombalgies.
Les TMS sont liées à un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les contraintes auxquelles il est soumis.
TOUS LES SECTEURS SONT CONCERNES
Agroalimentaire, métallurgie, construction automobile et BTP concentrent la majorité des cas de TMS, mais le risque est également présent dans les activités comme la bureautique avec le travail sur écran et les services à la personne.
FEMMES TMS HOMMES
50% Epaule 48%
23% Coude 34%
27% Syndrome 18%
du canal carpien
De nombreux facteurs concourent à la survenue d'un TMS
Sensibilité individuelle
Le sexe (les femmes sont par exemple plus souvent atteintes d'un syndrome du canal carpien que les hommes en raison des différents secteurs d'activités), l'avancé en âge et l'état de santé (diabète, obésité, hypothyroïdie, rhumatismes inflammatoires...) contribuent à définir une sensibilité propre à chacun, expliquant pourquoi lors de la réalisation d'un même geste certains développeront une tendinite et d'autres pas.
Contraintes biomécaniques
Les facteurs biomécaniques sont représentés par les mouvements en force, les postures extrêmes (maintien des bras au-dessus des épaules), les mouvements à forte contrainte articulaire (torsion du poignet, du tronc, ...), , les répétitions du même geste (flexion, extension du coude, du poignet), l'utilisation d'outils vibrants, etc. L'environnement du poste de travail joue ici un rôle aggravant : le froid, le bruit ou un éclairage insuffisant pouvant entraîner une contrainte mécanique supplémentaire compensatrice.
Facteurs psychosociaux et organisationnels
L'organisation du travail et le climat social dans les entreprises sont essentiels. Ainsi, les TMS surviennent volontiers dans un contexte de contrainte de temps, de récupération, de forte demande psychologique, de manque de soutien social (des supérieurs hiérarchiques, des collègues), de faibles marges de manœuvre individuelles et collectives, etc.
Les TMS se manifestent par des douleurs, des raideurs, des maladresses ou une perte de force, entrainant progressivement des incapacités plus ou moins importantes dans les activités professionnelles et la vie quotidienne.
A long terme, et quelle que soit leur localisation, les TMS ont tendance à récidiver, à devenir irréversibles et à entraîner des handicaps durables. D'où l'intérêt de les diagnostiquer et d'une prise en charge précoce.
Au début, les douleurs et la gêne fonctionnelle disparaissent le soir au repos. A un stade ultérieur, les symptômes se manifestent de plus en plus tôt dans la journée et persistent en soirée, avec incapacité progressive au travail et altération de la qualité de vie.
SYNDROME DU CANAL CARPIEN
Il résulte d'une compression du nerf médian lors de son passage sous la ligament annulaire antérieur du carpe à la base de la main. Il se manifeste par des douleurs, des troubles de la sensibilité (paresthésies, anesthésie, engourdissement) et de la motricité (faiblesse, maladresse, raideur) des trois premiers doigts et de la moitié radiale du 4ème doigt.
Côté traitement : infiltrations de corticoïdes, immobilisation par orthèse, chirurgie..
A chaque TMS son traitement adapté (immobilisation par orthèse, infiltrations de corticoïdes, massage, rééducation, physiothérapie, chirurgie, ...) auquel on associe le plus souvent des antalgiques et des anti-inflammatoires. Mais la suppression des facteurs favorisants contribuera grandement à l'amélioration : arrêt des activités de force, du geste répétitif douloureux, changement de posture, etc..
Des mesures préventives sont ensuite indispensables pour éviter les récidives, parmi lesquelles : aménagements du poste de travail (ergonomie, rotation de postes, variation des gestes, de la cadence, mutation à un autre poste, diminution des facteurs psychosociaux.