Un hiver sans antibiotiques


L'usage massif des antibiotiques en santé humaine et animale a contribué les remèdes naturels offrent une alternative non négligeable, efficace et sans effets secondaires pour renforcer notre immunité et faire face au virus durant la période hivernale

Surconsommation et sous-consommation (traitements non terminés, médicaments frelatés) d'antibiotiques sont les causes majeures de la résistance antimicrobienne. Confrontée à ces problèmes, l'OMS a demandé aux Etats et aux grands groupes pharmaceutiques de créer une nouvelle génération de médicaments capables de lutter contre les "superbactéries" ultrarésistantes. 

Cependant, alors que la médecine allopathique semble globalement démunie face à l'émergence de ces superbactéries, pourquoi ne pas faire appel de façon plus volontariste à la médecine naturelle ? Celle-ci continue de proposer des traitements alternatifs aux vertus antivirales et antiseptiques, sans effets secondaires néfastes sur la santé. D'ailleurs, en Suisse, les généralistes qui utilisent la médecine complémentaire prescrivent deux fois moins d'antibiotiques que les autres médecins. Pou autant, les initiatives gouvernementales continuent d'ignorer le pouvoir du végétal ancestral. Car, rappelons-le, depuis des centaines de millions d'années les plantes ont développé nombre de stratégies pour se défendre des agressions bactériennes, notamment des molécules précieuses qui peuvent soutenir nos mécanismes immunitaires dans la lutte contre les pathologies hivernales. Le bon moment de revenir aux remèdes naturels, un peu trop vite oubliés face à la facilité d'usage des antibiotiques.

 

Voici donc quelques remèdes phyto, aroma et gemmothérapeutiques des plus efficaces en la matière, sans oublier une cartographie des remèdes homéopathiques les plus couramment prescrits pour les grandes pathologies de l'hiver (grippe, rhume, angine, bronchite, rhinopharyngite, sinusite, otite).

  


Mais avant toute chose, n'oublions pas de consolider notre immunité intestinale et booster nos autres défenses naturelles pour un hiver plus serein, à défi de passer au travers de tout virus !

Consolider son immunité intestinale

 

QU'EST-CE QUE L'IMMUNITE ?

 

L'immunité, c'est la capacité de notre organisme à se défendre contre les agressions extérieures qui menacent son bon fonctionnement, comme par exemple une infection par un microbe. Notre environnement est peuplé de microbes (virus, bactéries, ...) et de corps étrangers (pollen, allergènes, ...) auxquels notre organisme est constamment exposé. Le corps humain est un milieu propice au développement des microbes, c'est donc tout naturellement qu'ils cherchent à s'y infiltrer. Lorsque c'est le cas, notre corps met en place des mécanismes de défenses via le système immunitaire.

 

LA REPONSE IMMUNITAIRE : NOTRE MECANISME DE DEFENSE

 

Pour faire face aux agents pathogènes (microbes), notre système immunitaire met en place 2 types de réponse : l'immunité innée et l'immunité adaptative. Ces deux réponses interviennent lorsqu'un ou plusieurs antigènes ont été identifiés comme "étrangers" à notre corps.

 

L'immunité innée

Notre corps dispose de barrières physiques pour faire face aux invasions. Elles sont situées au niveau de la peau, de la muqueuse digestive (une surface protectrice d'environ 300 m²), des poumons et de l'appareil uro-génital. Si celles-ci sont insuffisantes, une réponse immédiate se déclenche. C'est la première réaction de notre système immunitaire face aux agressions. Celle-ci détecte les micro-organismes envahisseurs et les élimine.

 

L'immunité adaptative

Si l'immunité innée ne suffit pas à bloquer l'invasion des micro-organismes, une deuxième réponse immunitaire se déclenche environ 96 heures après le contact avec le corps étranger. C'est une réaction spécifique à chaque micro-organisme. Notre système immunitaire reconnaît les antigènes présents et dirige son attaque directement vers eux, de façon systémique. Cela signifie qu'il ne se limite pas à la zone de contact mais en se déployant dans notre organisme. La particularité de la réponse adaptative ? Elle possède une mémoire des agressions. Ainsi, à chaque nouvelle exposition à un agent pathogène déjà rencontré, notre corps réagira plus fortement et plus vite.

 

LES SIGNES D'UN AFFAIBLISSEMENT DES DEFENSES IMMUNITAIRES

 

Certains signes peuvent révéler un affaiblissement des défenses immunitaires, telles que :

  •  Une fatigue persistante qui peut-être consécutive d'un stress chronique et/ou d'un mauvais sommeil.
  • Une mauvaise cicatrisation voire une augmentation du risque d'infections (le système immunitaire intervient, en effet, dans le processus de guérison et de cicatrisation : lorsqu'il est affaibli, la cicatrisation est plus longue).
  • Des infections à répétition (rhumes, cystites, ...) qui révèlent que l'organisme n'arrive plus à faire face aux agents pathogènes qui pénètrent dans notre corps.

POURQUOI LE SYSTEME IMMUNITAIRE EST-IL PARFOIS PLUS FAIBLE ?

 

Les raisons d'un affaiblissement du système immunitaire peuvent être multiples. On retrouve parmi elles :

 

L'alimentation

Elle est parfois trop pauvre en micronutriments essentiels pour le système immunitaire. En effet, les vitamines, minéraux ou acides aminés jouent un rôle majeur dans chaque phase de la réponse immunitaire. Les principaux nutriments de l'immunité sont :

  • Les vitamines A, B6, B9, B12, C, D et E
  • Le zinc, fer, magnésium, cuivre, sélénium
  • La glutamine

Le stress

Il existe un lien entre le stress et la réduction des défenses immunitaires. La recherche progresse de ce côté, avec des mécanismes qui se précisent. Il existe des récepteurs aux hormones du stress, présents à la surface de nombreuses cellules de l'organisme, dont les cellules immunitaires. Les résultats préliminaires préliminaires suggèrent que ces récepteurs sont stimulés par les hormones du stress. Cela réduit la réponse immunitaire et affaiblit ainsi le système immunitaire.

 

Le sommeil

Il aurait également un lien avec l'immunité. Des équipes de recherche de l'INSERM et du CNRS s'appuient sur les résultats d'une vaste étude épidémiologique. D'après l'analyse statistique, les personnes qui dorment le mieux ont moins souvent recours à des médicaments antifongiques ou antiparasitaires. Des résultats soutiennent l'hypothèse qu'il existe un lien fort entre sommeil et immunité.

 

D'autres causes peuvent également affaiblir le système immunitaire, comme des périodes charnières de la vie : adolescence, ménopause, grossesse, avancée dans l'âge, ...

 

COMMENT RENFORCER SES DEFENSES IMMUNITAIRES ?

 

En misant sur les bons micronutriments

 

Il est important de soigner son alimentation pour une bonne immunité. Voici où trouver les principales vitamines de l'immunité : les vitamines C et D.

La vitamine C

Les fruits frais seront vos alliés en toute saison pour faire le plein de vitamine C.

En hiver, misez sur les agrumes et pressez votre jus d'orange frais le matin.

L'été, préférez les salades de fruits.

La vitamine C se dégradant avec la chaleur, il est conseillé de consommer les aliments riches en vitamine C crus.

Elle est également sensible à la lumière : c'est pour cela qu'un jus fraîchement pressé devra être bu rapidement.

 

La vitamine D

Appelée "vitamine du soleil", la vitamine D est d'abord synthétisée sous l'action des rayons solaires.

Mais on la trouve également dans l'alimentation !

Pour cela, privilégiez les poissons gras comme le saumon, la truite, le maquereau ou encore le hareng.

 

En prenant soin de son microbiote

 

Le microbiote est un élément clé de l'immunité intestinale. Il se concentre dans la dernière partie de l'intestin grêle et surtout dans le côlon, où il joue un rôle primordial. C'est grâce au microbiote que l'effet barrière de la muqueuse intestinale fonctionne. D'une part, il aide l'immunité à reconnaître les bactéries pathogènes des bactéries commensales ("amies"). D'autre part, il agit en "soldat" pour le système immunitaire :

  • Il entre en compétition avec les bactéries pathogènes pour les mêmes nutriments
  • Il produit des substances bactéricides

Le microbiote participant de manière évidente à l'immunité, il est donc essentiel d'en prendre soin. Pour cela, il est important d'intégrer à son alimentation :

  • Les fruits et légumes riches en fibres (pruneaux, brocoli, carotte...), qui nourrissent le microbiote.
  • Les aliments fermentés (choucroute, kéfir...) qui contiennent une grande quantité de bactéries lactiques.

La prise de ferments lactiques, appelés également probiotiques, peut également être intéressante pour l'équilibre de son microbiote.

 

 

ADOPTER DE BONS REFLEXES

 

Une immunité à toute épreuve, c'est aussi adopter une bonne hygiène de vie au global et au quotidien.

 

Il est ainsi nécessaire de pratiquer une activité physique au quotidien. En effet, le sport a de nombreux bénéfices sur la santé, dont une contribution efficace aux capacités de notre système immunitaire. L'activité physique joue également sur le stress et ce dernier a un lien établi avec la baisse des défenses immunitaires. Or, la pratique d'une activité physique libère des endorphines, que l'on pourrait appeler "hormones du plaisir". Cela contribue fortement à notre bien-être ! Il est donc important de faire 30 minutes d'activité physique chaque jour.

 

Au-delà de la pratique du sport, l'hygiène de vie au global impacte l'immunité. Adopter une alimentation équilibrée, ne pas fumer, dormir suffisamment ...

 

Il est également nécessaire de se laver rigoureusement et régulièrement les mains pour éviter les risques de propagation des virus et des bactéries. Des réflexes indispensables pour s'assurer une bonne qualité de vie, et de bonnes défenses immunitaires.

 

Ainsi, il est possible de prendre soin de son immunité par plusieurs moyens. Que ce soit via l'alimentation, la micronutrition ou l'hygiène de vie au global, les solutions sont multiples !

 

Mais voilà, malgré tout quand le virus frappe, il faut savoir rebondir, sans nécessairement faire appel à la médecine allopathique, et les traitements chimiques non dénués d'effets secondaires, néfastes pour notre santé, ...

 

Voyons comment cela est possible, ...


Les grandes pathologies hivernales en médecine naturelle


La grippe

La grippe d'origine virale est très contagieuse. Les symptômes diffèrent selon chaque type de grippe. Ils comprennent en général de la fièvre, une grande fatigue, des courbatures musculaires et un rhume. 

 

1. En phytothérapie

 

Pour éviter l'usage des antibiotiques et se prémunir dès les premiers symptômes, cap sur les plantes immunostimulantes. L'écorce de saule blanc est traditionnellement utilisée dans les états fébriles et grippaux, associés aux refroidissements et maladies infectieuses. Elle contient en effet de l'acide salicylique molécule qui compose l'aspirine. De son côté, le sureau noir (Sambucus nigra) est intéressant par sa richesse en mucilage et en flavonoïdes, qui lui confère des propriétés anti-infectieuses et sudorifiques. Autre plante très utile pour soutenir cette immunité, l'échinacée (Echinacea purpurea) est une référence parmi toutes les immunostimulantes. Cette dernière agit grâce à ses polysaccharides (condensé de glucides), dont la digestion génère la stimulation des cellules immunitaires. On retrouve également ces vertus chez la camomille allemande et l'astragale, ou encore chez l'indigotier sauvage, plante à gousse poussant en Amérique du Nord, qui soutient l'organisme pour faire face à l'attaque d'un virus. En outre, le plantain panacée de l'immonustimulation, possède un polysaccharide très complexe, au fort pouvoir immunitaire encore méconnu du monde médical. Enfin, le lapacho, de par sa teneur en quinones, est un antiviral naturel efficace.

 

2. Le grog anti-grippe

 

Ingrédients : 1 clou de girofle, 1 fragment d'écorce de cannelle, 1 branche de thym, le jus d'un citron, 1 cuillère à soupe de miel (miel de lavande de préférence).

Préparation : 

1. Faire bouillir le clou de girofle et le fragment d'écorce de cannelle dans 25 cl d'eau.

2. Laisser infuser la préparation avec une branche de thym, puis ajouter le jus de citron et une cuillère soupe de miel.

3. Grog à boire chaud, 2 à 4 tasses par jour pendant 2 à 5 jours.


Le rhume

Concernant le rhume, que l'on évite rarement en hiver, son origine peut être bactérienne ou virale. Il se manifeste par des picotements du nez, des éternuements et l'écoulement d'un liquide clair très abondant.

 

1. En phytothérapie

On s'orientera vers des plantes stimulantes de l'immunité comme le shiitaké ou les baies de sureau, qui d'avèrent particulièrement intéressantes pour les refroidissements et les toux sèches. 

 


Maux de gorge et angine

1. En apithérapie

 

Du fait de ses vertus antibactériennes et antivirales, la propolis est souveraine en ce qui concerne les maux de gorge. Aux premiers chatouillements, utiliser des dosettes ou un spray buccal contenant de la propolis concentrée (au moins 7%), jusqu'à six fois le premier jour. Diminuer légèrement les doses les jours suivant et continuer au moins six jours en cas d'angine bactérienne.

 

2. En aromathérapie

 

Pour une angine virale :

 

- 1 goutte pure d'huile essentielle (HE) de ravintsara ou de tea tree (arbre à thé), par voie oral (dans du miel, sur un comprimé neutre à sucer). A renouveler six fois pour un soulagement immédiat, puis à espacer les jours suivant.

 

- En traitement de fond, un massage de la gorge, ou une pulvérisation dans la gorge de 4 gouttes du mélange suivant, cinq fois par jour durant cinq jours maximum :

  • 10 ml d'huile d'olive
  • 30 gouttes d'HE de thym à thujanol (à défaut, de thym à linalol)
  • 15 gouttes d'HE de menthe poivrée
  • 15 gouttes d'HE de cyprès
  • 30 gouttes d'HE de laurier noble

Ce mélange d'huiles essentielles est contre-indiqué pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 6 ans, les personnes épileptiques ou avec des antécédents de cancers hormonaux dépendants.

 

Pour une angine bactérienne

 

- 1 goutte d'HE de lemongrass par voie orale, sur support adapté (miel, comprimé, neutre, ...). En massage ou pulvérisation, utilisez la même base de recette que ci-dessus, mais en remplaçant le thym à thujanol par de l'HE de de lemongrass et l'HE de cannelle écorce ou de girofle (aux mêmes posologies).

 

Ce mélange d'huiles essentielles est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 12 ans et les personnes épileptiques.

 

3. En homéopathie

  

Pour aider votre à se remettre sans séquelles, je conseille souvent les remèdes Belladona ou/et Mercurius solubilis. On choisira l'un ou l'autre en fonction des signes suivants :

  • Pour Belladona : à l'occasion d'une fièvre élevée, oscillante, la gorge est rouge, sèche, donnant l'impression d'être serrée comme un bâillon ; chaque déglutition provoque une violente douleur qui souvent irradie dans les oreilles ; le visage est congestionné, couvert de sueur, irradiant sa chaleur ; quant aux ganglions cervicaux, ils sont fréquemment enflés et sensibles au toucher.
  • Pour Mercurius solubilis : toute la gorge est rouge, les amygdales sont ponctuées de points blancs ou de fausses membranes épaisses ; la langue est gonflée, elle est blanc jaunâtre et présente un bord du fait de l'empreinte des dents ; la salive est abondante, l'haleine est nauséabonde, les sueurs intenses et ne soulagent pas.

Toutefois, le tableau comprend souvent une combinaison de ces symptômes, il est donc recommandé de prendre les remèdes en alternance, selon le rythme suivant :

 

- 2 granules en 9 CH de Belladonna et/ou Mercurius solubilis, d'abord toutes les heures puis de plus en plus espacées au fil de l'amélioration.

 

Si les signes d'appel sont différents de ceux énoncés ici, bien d'autres remèdes peuvent être utiles : citons notamment Apis mellifica, Lachesis mutus, Phytolacca...


La toux

La toux n'est pas une pathologie en soi, mais un symptôme pointant une maladie.

 

En phytothérapie

 

Pour la soulager, on opte pour des plantes riches en mucilages. En effet, ces dernières représentent de première intention en cas d'irritation aiguë des voies respiratoires, car elles génèrent une solution aqueuse visqueuse qui recouvre l'épithélium des muqueuses d'un film adoucissant et calme ainsi l'inflammation. Parmi elle, on retrouve la guimauve, la mauve ou encore le bouillon-blanc et le plantain.


La bronchite

 

La bronchite, quant à elle, est une inflammation et une irritation des bronches. Elle est fréquemment virale. Souvent précédée d'un rhume ou d'une grippe, elle provoque une toux profonde et une quantité importantes de sécrétions collantes. 

 

1. En phytothérapie

 

On misera ici sur une plante polyvalente comme la racine de pélargonium du Cap (Pelargonium sidoides), également appelée umckaloabo en Afrique du Sud, son pays d'origine. La richesse en tanins et coumarines des racines de ce géranium en fait un bactéricide et antiviral efficace.

Pour retrouver de l'amplitude respiratoire et faire baisser l'inflammation, en particulier en cas de tabagisme, de bronchite chronique ou de BPCO, on s'orientera vers des plantes comme la grande bardane (Arctium lappa) ou le grand plantain (Plantago major).

 

Pour ce même cas de figure, d'autres études montrent l'intérêt du sulforaphane contenu dans le brocoli pour activer une protéine antioxydante (NRF2) protégeant le tissus pulmonaire des dommages inflammatoires.

  

Du côté des champignons médicinaux, le shiitaké est recommandé pour stimuler de manière globale l'immunité à l'entrée dans l'hiver.

 

2. En aromathérapie

  

Pour répondre à l'inflammation des bronches et à la production de mucus typique de la bronchite virale, il est conseillé de faire des massages (thorax, haut du dos, plantes des pieds) à base d'huile essentielles diluées dans de l'huile végétale (à hauteur de 10 à 15%).

 

Les HE de référence sont ici l'eucalyptus radié, le cajeput ou le niaouli (antivirales et décongestionnantes) associées à une HE expectorante ou calmante comme celle de myrte verte

 

Traitement contre-indiqué chez la femme enceinte et l'enfant de moins de 3 ans.

 

3. En gemmothérapie

  • Le cassis (Ribes nigrum) : du fait de son action anti-inflammatoire ressemblant à celle de la cortisone (mais sans les effets indésirables de celle-ci), il est couramment utilisé au cours d'infections respiratoires aiguës et chroniques. Il limite les manifestations inflammatoires et allergiques qui empêchent la bonne élimination des glaires et facilitent la propagation de l'infection.
  • L'aulne (Alnus glutinosa)le charme (Carpinus betulus) ou le noyer (Juglans regia) sont à utiliser autant pour leur action antibiotique qu'anti-inflammatoire.
  • La viorne (Viburnum lantana) : elle est essentielle au drainage des bronches, surtout s'il existe une composante allergique (asthme).
  • Des complexes comme Gemmothérapie défenses bio (cassis, ronce, romarin, genévrier) et Gemmothérapie respiration bio (pin, églantier, ronce) peuvent également être recommandés. 

4. En homéopathie

 

Dans sa forme tonique la plus courante, la bronchite fait essentiellement appel aux remèdes suivants :

  • Hepar sulfur calcareum dès que la toux devient humide et ramène des glaires purulentes de plus en plus abondantes. Afin de tarir cette suppuration, il est recommandé d'utiliser une dilution élevée (15 ou 30 CH). Posologie : 3 granules deux fois par jour jusqu'à la fin de l'épisode infectieux.

Auquel vous pouvez ajouter :

  • Antimonium tartaricum : l'épaisseur des glaires rend difficile leur élimination et aggrave la difficulté à respirer. Le visage est plutôt pâle, les lèvres cyanosées par manque d'oxygène.
  • Blatta orientalis : ici, la gêne respiratoire est encore plus importante, ronflante et sifflante.
  • Ipeca : la toux s'accompagne de nausées, voire de vomissements. De plus, il existe une hypersalivation en même temps qu'une absence de soif.

Il est souvent difficile de faire la différence entre ces trois tableaux, de sorte que ces remèdes sont prescrits ensemble, d'abord en dilution moyenne (7 ou 9 CH à raison de 3 granules deux fois par jour) pour faciliter la fluidification et l'élimination des glaires, puis en 15 CH (3 granules une à deux fois par jour) pour la tarir.


La rhinopharyngite virale

Généralement provoquée par la mise en contact de particules étrangères avec la muqueuse nasale, cette malade se caractérise d'abord par une fièvre souvent associée à des courbatures, des maux, des maux de tête, des éternuements, un nez bouché ou un rhume clair. Puis rapidement une toux sèche puis grasse. Le tableau s'accompagne d'une fatigue générale tenace.

 

1. En phytothérapie

 

On peut alors recourir à plusieurs plantes comme l'aigremoine, l'alchémille ou encore la bourrache. Leurs propriétés anti-inflammatoires, astringentes et expectorantes aident à lutter contre les virus et à assainir la sphère ORL.

 

2. En aromathérapie

 

On jouira au choix des propriétés antivirales et antiseptiques des huiles essentielles de laurier noble, de niaouli, de ravintsara ou de tea tree (arbre à thé). Posologie : 2 gouttes six fois par jour diluées dans de l'huile végétale sur le thorax, jusqu'à rétablissement.

 

3. En gemmothérapie

 

La gemmothérapie offre également de bons résultats, en particulier offre également de bons résultats, en particulier avec les bourgeons de rosier sauvage et de viorne (cette dernière draine et évacue les mucosités). 

  

4. En homéopathie

 

Au début de la fièvre, utiliser Aconit. Souvent, peu après avoir ressenti un froid brutal, on ressent une sécheresse nasale, qui s'accroît rapidement, et à laquelle s'associent ensuite des éternuements. Survient un grand frisson, qui précède de peu une montée rapide de la fièvre. Rougeur, chaleur de la peau sans sudation, accélération du rythme cardiaque, agitation et soif intense complètent le tableau de la rhinopharyngite. Posologie : une dose en 9 CH peut suffire pour interrompre le processus infectieux.

 

Sinon, en cas de fièvre élevée, on passe à Belladona : là encore, une dose en 9 CH suffit parfois à mettre fin à la maladie.

 

Un peu plus tard, si l'écoulement est liquide et clair comme de l'eau, Allium cepa est le plus souvent indiqué. Cet écoulement est très abondant et surtout brûlant, il érode les orifices des narines. De plus, les yeux piquent et larmoient. Signe important : plus l'atmosphère est chaude, plus l'écoulement nasal est abondant. Posologie : 3 granules en 9 CH d'abord toutes les deux heures, puis espacer dès amélioration.

 

Si l'écoulement est épais et purulent, trois remèdes sont souvent indiqués :

  • Kalium bichromicum : écoulement jaune verdâtre, difficile à expulser car adhérant à la muqueuse nasale. Amélioré en restant à la chaleur.
  • Mercurius solubilis : tableau plus intense, mais surtout langue large, marquée de l'empreinte des dents. Halène fétide imprégnant l'atmosphère. 
  • Hydrastis canadensis : sécrétion très épaisse, jaune, se collectant au niveau des orifices narinaires tandis qu'une autre partie s'écoule lentement dans l'arrière-gorge.

Lorsque la fièvre est tombée et que l'écoulement s'éclaircit, d'autres méthodes sont alors nécessaires, en particulier Pulsatilla et Kalium muriaticum.


La sinusite

La pollution aérienne, les allergies, les coups de froid déclenchent parfois une sinusite. Cette pathologie correspond à une inflammation d'une ou plusieurs des quatre paires de sinus communiquant avec les fosses nasales par de petites ouvertures.

 

En gemmothérapie

 

Lors d'une infection virale ou bactérienne, le bourgeon d'aulne est idéal pour désinfecter les muqueuses. L'aulne agit sur la phase suppurative et inflammatoire de façon très efficace, ce qui permet d'éviter, voire de supprimer les antibiotiques. 

Le charme (Carpinus betulus) ou le noyer (Juglans regia) sont, eux, à utiliser autant pour leur action contre les virus que leur vertu anti-inflammatoire.


L'otite

Bête noire des parents les otites sont la plupart du temps des otites moyennes aiguës congestives d'origine virale et non bactérienne.

 

En aromathérapie

Là encore, les antibiotiques n'ont donc aucune efficacité, mais on pourra soulager les douleurs grâce aux huiles essentielles de lavande aspic ou d'arbre à thé, en massage autour de l'oreille.


Aurélie Brunet, Naturopathe-Nutritionniste à Aix-les-Bains (73),

Le 29 Novembre 2023