Au fil des décennies, des corrélations furent effectuées entre la coloration de l'iris et des anomalies fonctionnelles, voire même un certain niveau de toxémie. Ce qui confirme que la couleur de l'iris livre de précieuses informations sur la nature du terrain. Terrain héréditaire d'une part et modification de celui-ci au cours de la vie, par acquisition (en lien avec la toxémie).
En iridologie, ce terrain porte le nom de constitutions iridiennes.
Il existe deux constitutions originelles (héréditaires) représentées par :
- L'iris parfaitement brun ou marron foncé, l'hématogène ou hématogène pigmentaire.
- L'iris de couleur nettement bleue ou bleu-gris, le fibrillaire ou lymphatique fibrillaire.
On ajoute à ces constitutions, cinq sous-constitutions : trois déterminées par la couleur de l'iris et deux autres définies par la structure de la trame c'est à dire la structure radiaire nettement visible dans tous les iris clairs ou mixtes, sous forme de rayons. Et le stroma dans les iris bruns foncés, où la trame n'est pas visible. Seule une densité de tissu d'aspect velouté et épais apparaît. Cette observation permet de mesurer le niveau et la qualité des réserves fondamentales, minérales reçues à travers l'hérédité.
Les trois premières sous-constitutions sont une évolution des deux constitutions, soit au cours de la vie, soit par transmission héréditaire. Ce sont les iris mixtes où de nombreuses palettes de couleurs existent. Le mixte à tendance brun verdâtre, dit hépatique ; le mixte à tendance brun orangé (notamment au centre de l'iris), dit pancréatique ; le bleu très clair, tirant vers le blanc, dit hydrogénoïde, dont l'origine ne peut être que fibrillaire. L'hydrogénoïde n'est pas considéré comme "mixte" au sens chromatique du terme.
Enfin, les deux dernières sous-constitutions se distinguent plus par la structure de la trame que par la couleur. Elles présentent certains signes caractéristiques, soit au niveau du système nerveux pour le neurogène, soit au niveau hormonal pour le glandulaire.
Voyons maintenant ce qui caractérise chacune de ces constitutions et sous-constitutions, dans lesquelles vous pourrez normalement vous retrouver.
Il s'agit d'un iris très brun, marron à marron foncé, certainement l'iris de l'homme originel qui, on le sait maintenant, vient de la Corne de l'Afrique (Ethiopie, Somalie). Cet iris appartient à la majorité des populations vivant sous les latitudes chaudes (entre les tropiques) mais également en grande partie dans le Bassin méditerranéen. Dans les populations de type caucasien, on trouve cet iris en moindre proportion.
Il est caractérisé par un bel aspect velouté, ne laissant apparaître aucune trame et donnant une impression d'épaisseur et d'uniformité, cette structure est appelée stroma.
Cette constitution fondamentale (d'origine), dite hématogène, présente des caractéristiques de fonctionnement, tant sur le plan physiologique que comportemental, très différentes du porteur d'un iris bleu. En effet, dans la constitution hématogène, il existe une certaine lenteur dans les échanges internes de l'organisme, une tendance au ralentissement des grandes fonctions, et souvent les troubles rencontrés peuvent prendre leur origine dans les perturbations biochimiques du sang. Le terme hématogène vient du grec heima, qui signifie "sang".
Au niveau comportemental, on trouvera une tendance à la réflexion primant sur l'action.
Cette constitution présente une tendance à l'alcalose. Ici, le terrain a moins tendance à s'acidifier, même si cela reste possible. Par contre, les prédispositions au diabète, au cholestérol et aux dysfonctions hépatiques (digestion lente, ballonnements, constipation spasmodique) sont plus fréquentes. Les maladies infectieuses sont souvent l'apanage de cette constitution. Alors que l'iris bleu présente plutôt une tendance à l'allergie, l'iris brun est considéré comme infectieux (sensibilité). La force vitale est moindre et le sujet le sait, il économise ses réserves et évite de se surmener. Pour des raisons sociales ou environnementales, afin de s'adapter, il puise dans ses réserves pour soutenir le rythme qui lui est imposé. Très vite il doit revenir à son rythme initial car il ne peut perdurer dans cet effort d'adaptation. Ainsi, l'espérance de vie peut être plus grande dans cette constitution qui sait mieux économiser son capital énergétique.
Cette deuxième constitution originelle est certainement apparue plus tard au fil des migrations des populations et de leur adaptation, notamment vers l'hémisphère Nord, même si l'on trouve quelques exceptions sur les continents africains ou asiatiques.
Elle est caractérisée par une coloration franche, bleu ou bleu gris. Ici, on observe une trame, que l'on peut apprécier par l'agencement de fibres radiaires, qui partent du centre vers l'extérieur, un peu comme les rayons d'une roue de vélo.
L'hyperactivité, la capacité de récupération rapide et l'acidité du terrain sont des caractéristiques de cette constitution. Les réactions de l'organisme sont fortes et le système immunitaire peut s'emballer, créant les conditions favorables à l'allergie. Le côté inflammatoire des pathologies est plus marqué. Certaines manifestations seront violentes et de courte durée, contrairement à l'hématogène qui aura tendance à exprimer ses symptômes moins fortement et sur des périodes plus longues.
Le fibrillaire a tendance à fonctionner en "surrégime" car il a de bonnes réserves énergétiques et une bonne capacité à les mobiliser, ce qui ne lui permet pas toujours de bien appréhender ses limites. Les conséquences de cette suractivité peuvent, à la longue, être pathogènes s'il n'apprend pas à gérer ses réserves. Comme il aime la bonne chair c'est à dire bien manger, il peut être excessif et rencontrer des difficultés digestives. Le foie peut également être surchargé, mais cela n'est que passager et les désordres sont vite rétablis. Par contre, l'accumulation de ces perturbations finit par avoir des conséquences sur le long terme en affaiblissant l'organisme. Le lymphatique fibrillaire connaît des troubles de l'élimination, des déchets circulants par la lymphe. L'organisme élimine moins bien et a tendance à stocker la toxémie. Plusieurs manifestations peuvent alors apparaître : rétention d'eau, œdème, cellulite, dépôts de cristaux (1) dans les articulations, entraînant des états inflammatoires de plus en plus douloureux. D'une situation allergique, il glisse alors lentement vers un terrain arthritique.
Un certain nombre de symptômes apparaissent et s'installent progressivement dans l'organisme encrassé par les acides. Les principaux sont :
- la fatigue (notamment matinale et post-prandiale) ;
- le dérèglement de l'appétit avec crises boulimiques ;
- l'hyperacidité gastrique, la constipation, les migraines ;
- la transpiration excessive, la prédisposition aux refroidissements ;
- les cervicalgies, la sinusite et la bronchite chroniques et la leucorrhée ;
- l'eczéma, l'asthme, le rhume des foins, le coryza spasmodique.
La surcharge en acides des tissus, combinée à un affaiblissement de la force vitale, conduit parfois à un glissement vers une sous-constitution hydrogénoïde.
(1) Les cristaux sont des déchets solubles, causés par une alimentation trop riche en protéines comme la viande et en glucides raffinés (sucre blanc, sucreries, … ). Ils causent des maladies douloureuses : arthrite, rhumatismes, calculs, névrites, sciatique, eczéma sec, …