La thérapie florale, appelée Florathérapie ou Florithérapie, est une thérapie qui consiste à accompagner un être vivant par les élixirs floraux. Un élixir floral est une infusion solaire de fleurs sauvages, conservée dans de l'alcool et utilisée pour harmoniser un déséquilibre émotionnel. Il concourt au bien-être de la personne, de l'animal ou de la plante en favorisant l'épanouissement de l'être vivant. Les fleurs de Bach sont les premiers élixirs floraux à avoir été découverts par le Dr Bach, médecin anglais. Il s'agit d'un système simple de remèdes pouvant permettre à une personne de se soigner de façon autonome. On peut aussi comme je le ferai parfois dans cet article désigner l'élixir floral par le mot Fleur.

La thérapie florale se distingue de l'aromathérapie (huiles essentielles) et de la phytothérapie (plantes) par l'absence de substances chimiques actives, d'où l'absence de toxicité, de surdosage et d'effets indésirables. Les modes de préparation sont différents et n'utilisent pas les mêmes parties de la plante. La thérapie florale est proche de l'homéopathie car elle prend en compte le malade et non la maladie, elle s'inscrit dans les démarches holistiques.

Depuis le début de l'humanité, l'homme est en lien avec le vivant, végétal ou animal. Les plus anciennes traces d'utilisation des élixirs floraux remontent à la civilisation égyptienne, il y a environ trois mille ans.

Hippocrate (460 av J.-C. - 370 av J.-C.) a permis de démystifier la médecine et l'a fait évoluer en profession autonome, distincte des autres domaines de connaissance. Il fut l'un des premiers qui observa chez ses patients que la maladie était la résultante d'un déséquilibre de différents facteurs combinés (alimentation, hygiène de vie, environnement).

Hildegarde de Bingen (1098-1179), religieuse, guérisseuse, phytothérapeute, déposait du linge le soir sur les fleurs afin qu'il soit imbibé de la rosée du matin. Puis, elle essorait ce "jus", qu'elle donnait à boire à ses malades. Neuf siècles plus tard, son enseignement sur les plantes est toujours diffusé.

Paracelse (1493-1541) a développé quatre piliers sur lesquels la médecine repose selon lui : la philosophie, l'astronomie, l'alchimie et la vertu. Il est a l'origine de la théorie des signatures, qui part du postulat que la forme ou l'aspect d'une plante se rapproche de ses propriétés thérapeutiques, créant une analogie entre la plante et l'organe malade.

Goethe (1749-1832) a proposé une théorie révolutionnaire dans son ouvrage La métamorphose des plantes, en se basant sur son observation directe du mouvement du végétal, dans une suite rythmique faite de contractions et d'expansions du vivant.

Hahnemann (1755-1843) médecin, fondateur de l'homéopathie, a inspiré le Dr Bach dans sa recherche sur les élixirs. Il nomma trois principes fondateurs de l'homéopathie :

• La loi de similitude : soigner le mal par le mal.
• L'individualisation : soigner le patient dans sa globalité physique et psychique.
• L'infinitésimalité : soigner en infime quantité et en dynamisant fortement.

Tels sont les principes que j'applique en tant que Naturopathe, pour conseiller et soigner au mieux mes patients.

Le Dr Bach (1886-1936), médecin puis chirurgien, vit à Londres. Très jeune, il se rend compte que la personnalité et l'attitude des patients a une incidence sur leur état de santé. Insatisfait de la médecine conventionnelle qui se limite aux symptômes et non aux causes de la maladie, il devient bactériologiste.

En 1919, il découvre le travail de Samuel Hahnemann, fondateur de l'homéopathie et en s'inspirant de sa méthode, développe sept nosodes intestinaux appelés aussi les Nosodes de Bach. Il travaille durement dans son laboratoire et simultanément dans un dispensaire.

Nora Weeks, son assistante, raconte dans son livre Les découvertes médicales d'Edward Bach, médecin, comment l'idée est venue au Dr Bach durant un dîner londonien, de classer les êtres humains en groupes ou types. En effet, en observant toutes les personnes qui l'entourent, il remarque que certaines se ressemblent si étroitement par leurs gestes, leur ton de leur voix, leur manière de s'exprimer, qu'elles pourraient faire partie de la même famille.

Il parvient ainsi à distinguer un grand nombre de groupes qu'il compare à ses sept nosodes intestinaux. Il comprend alors que, quel que soit le type de maladie que les personnes d'un même groupe contractent, les réactions émotionnelles et comportementales sont les mêmes pour chacun.

En 1930, il quitte Londres définitivement pour s'installer au Pays de Galles, laissant derrière lui différents postes à responsabilité et surtout la reconnaissance du monde médical (ses nosodes sont toujours utilisés aujourd'hui).

Guidé par son intuition et sa sensibilité, il parcourt la campagne galloise à la recherche de plantes correspondant aux différents types humains qu'il a répertoriés tout au long de ses années de pratique. Il est ainsi sur le point de développer une méthode thérapeutique totalement nouvelle. Il part du constat que la plupart des maladies naissent d'un déséquilibre psychique ou d'un blocage émotionnel. 

Il découvre les "douze guérisseurs", puis les "sept auxiliaires", et enfin les "dix-neuf derniers". Il répartit ainsi ses 38 fleurs en sept familles : 

• Le souci excessif du bien être d'autrui ;
• Les peurs ;
• L'incertitude ;
• Le manque d'intérêt pour le présent ;
• La solitude ;
• L'hypersensibilité aux influences et aux idées des autres ;
• Le découragement.

Une année plus tard, en 1931, il écrit le livre Guéris-toi toi même (disponible aujourd'hui sous le titre La guérison par les Fleurs), dans lequel, il transmet le message que la maladie est le résultat d'un conflit entre l'âme et l'esprit.

En 1934, il s'installe à Mount Vernon, actuel Centre Bach, où il tient ses consultations, continue ses recherches, donne des conférences et forme des personnes qui prendront sa relève.

Après avoir découvert les 38 fleurs couvrant les aspects émotionnels humains et développé le Rescue (Remède d'urgence composé de cinq fleurs), le Dr Bach s'éteint dans son sommeil en 1936, satisfait du travail accompli.

La recherche sur les élixirs floraux s'est développée partout dans le monde dès les années 1970, mais elle connaîtra son essor dans les années 1980.

Poursuivant l'oeuvre du Dr Bach, Patricia Kaminski et Richard Katz, développent les élixirs californiens. En France, Philippe Deroide élabore 96 nouveaux élixirs européens qui permettent de répondre à des problématiques plus contemporaines, notamment, la communication, la sexualité, la protection. Prenons l'exemple de la protection :

• L'achillée blanche nous évitera de subir la pollution environnementale telle que les ondes, les bruits.
• L'achillée jaune protègera les personnes hypersensibles et vulnérables.
• L'achillée rose aidera à ne plus s'identifier aux émotions des autres.
• La menthe pouliot protègera de la négativité ambiante.

Dans le système Bach, c'est le noyer qui permettra de protéger les personnes sensibles des influences extérieures et de rester centré. Pour un même thème, il existe donc différentes fleurs dans différentes gammes d'élixirs, avec diverses subtilités, permettant d'affiner le travail sur les émotions.

Comme le dit Philippe Deroide, dans son ouvrage Les élixirs floraux européens, la recherche sur les élixirs associe "une démarche intuitive et une méthodologie rigoureuse et précise". Plusieurs éléments vont orienter sur l'indication de l'élixir. Les usages traditionnels et phytothérapeutiques, le sol sur lequel la plante pousse, comment elle pousse, sa morphologie, l'orientation et la couleur des pétales, le rapport avec les autres plantes ou l'environnement, son geste, sont autant d'indices sur la signature de la plante.

Parallèlement à la France, d'autres gammes à travers le monde se sont développées : en Australie avec la gamme du Bush Australien, au Chili avec les élixirs Sylfos, en Alaska, ... Dans certains pays comme l'Espagne, la Florathérapie est enseignée à la faculté de médecine.

L'ouverture actuelle aux médecines complémentaires et le retour aux plantes favorisent la diffusion de l'information sur la thérapie florale.

Dans la continuité du Dr Bach, la recherche continue et de nouveaux élixirs sont découverts chaque jour sur la planète.

L'effet des élixirs provient d'un processus bioénergétique. Leur action est d'ordre physique et non chimique, on peut parler de mise en résonance entre les cellules du patient et celles de la plante.

La thérapie florale est proche de l'homéopathie et fonctionne avec des dilutions qui sont porteuses d'une information.

Les élixirs floraux sont des remèdes naturels et non des médicaments. Ils ne contiennent ni molécules chimiques, ni excipient, ni principe actif. D'où l'absence d'allergie et d'effets secondaires et la compatibilité avec tout traitement médical. Il n'y a aucun risque de surdosage chez la personne ou l'animal. L'élixir ne se substitue pas à un traitement médical mais peut accompagner à merveille tous les protocoles médicaux.