Décocher du sucre blanc, une véritable nécessité...

Sauces, jus de fruits, plats préparés, viennoiseries, … Nos modes de vie nous incitent à consommer de plus en plus de sucres et de produits industriels ultra-transformés. Cette surabondance a des effets néfastes sur notre santé. D’ailleurs, parmi les aliments bruts que la nature a prévus pour nous, peu sont très sucrés et aucun ne contient du sucre raffiné comme ceux que nous ingérons quotidiennement. En d’autres termes : le sucre blanc raffiné est inutile dans notre alimentation.

L’humanité ne s’en est-elle pas passée pendant 99,9% de son existence sur Terre ?


Les glucides, responsables du déclin de notre santé

L’Homo sapiens a commencé à développer des caries il y a seulement 11 000 ans, au moment de la sédentarisation et de l’apparition de l’agriculture. Nous nous sommes alors mis à consommer subitement beaucoup plus d’aliments riches en glucides (à l’époque, principalement les céréales). L’archéologue anglais Michael Richards constate que ce passage à la vie sédentaire et à un régime riche en glucides est corrélé dans plusieurs régions du monde à « un déclin général de l’état de santé des individus » (stature, taille, dentition). Quand on sait qu’en France nous sommes passés en un siècle de 2 à 35 kilos de sucre pur consommés par an et par personne (sucres caché compris, mais sans compter les autres glucides comme le pain et les céréales), cela prête à réfléchir.


Sucre et glucides, deux notions différentes

Essentiels à notre organisme, les glucides sont le carburant de nos cellules. Ils sont de deux types, les glucides complexes (principalement les féculents) qui mettent du temps à être absorbés par l’organisme et les glucides simples au goût sucré et assimilé rapidement. Le sucre blanc est une sous-famille des sucres simples. Sur les calories ingérées en une journée, les glucides complexes doivent représenter 50% des apports énergétiques, et les sucres simples pas plus de 10%.


Des effets similaires à la consommation de cocaïne

Le Centre national de recherche scientifique (CNRS) compare le sucre à certaines drogues dures. Des chercheurs ont compilé une soixantaine d’études sur le sucre et concluent : « La consommation de sucre produit des effets similaires à la consommation de cocaïne ». De nombreuses études sur les rats montrent que, quand les animaux ont le choix entre de l’eau sucrée ou des doses croissantes de cocaïne, ils choisissent 95% du temps l’eau sucrée. Le sucre installe d’abord le plaisir, puis la dépendance et enfin l’envie de consommer à nouveau pour pallier l’état de manque. Mais décrocher du sucre blanc n’est pas seulement arrêter de sucrer son café puisque jusqu’à 80% des sucres que nous consommons sont issus des aliments industriels transformés.


Une urgence de santé publique

Avec l’explosion de la consommation de sucre, le CNRS explique que l’on assiste à une « épidémie » de maladies métaboliques comme l’obésité, le diabète de type 2 et la stéatose hépatique dans lesquelles le sucre joue « un rôle délétère majeur ». Qualifiant la situation d’« urgence de santé publique », le CNRS explique que ces pathologies apparaissent désormais chez des enfants et que nous manquons de recul pour évaluer les conséquences sur ces patients une fois qu’ils sont adultes.  

Cette épidémie de pathologies serait une véritable « bombe à retardement », aux « conséquences néfastes pour les générations futures » notamment parce qu’elles pourraient induire des modifications épigénétiques.