Malgré son apport zéro en vitamines et minéraux, le sucre blanc a été officiellement déclaré "produit de première nécessité", avec la farine, le lait et le beurre, durant les rationnements de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Pas étonnant alors qu'on le considère dans l'hexagone comme un produits essentiel à notre alimentation. Pourtant, ses méfaits sont nombreux.

Pour comprendre pourquoi le sucre blanc est un aliment plaisir, dont la consommation devrait rester exceptionnelle, il faut évoquer l'index glycémique (IG). L'IG informe sur la vitesse à laquelle le sucre contenu dans un aliment se libère dans le corps sous forme de glucose. Un aliment à IG élevé entraîne une sécrétion d'insuline plus forte qu'un aliment à IG bas. L'insuline est l'hormone qui ramène à la normale le taux de sucre dans le sang. Si elle est trop souvent sécrétée (par exemple en consommant plusieurs fois par jour des aliments à IG élevés), cela favorise la transformation des glucides en graisses, augmente les pulsions de sucré et rend le corps moins sensible à son action. La porte est alors ouverte au diabète de type 2, à l'hypertension et à l'obésité. Pour exemples, le sucre blanc a un IG de 68, une bière 110, les dates 70, un pain au lait 60, le fromage 0, les tomates 30 et le chocolat noir à 70% n'est qu'à 25.  Un IG bas se situe en dessous de 50, un IG moyen de 50 à 70. Favoriser un maximum les IG bas est donc un véritable atout pour la santé et la longévité.

Privilégier les aliments à faible IG aide également à perdre du poids. Pour cela :

• Privilégiez pains, pâtes et farines en version complète.
• Limitez ou supprimez les aliments ultra-transformés et les pâtisseries industrielles.
• Remplacez votre sucre blanc par un sucre à faible index glycémique : sucre de coco, stévia, sirop d'agave, ....
• Favorisez le sucre naturel des fruits, notamment ceux à faibles IG : fruits rouges, pamplemousse, abricots, pommes, figues, oranges, raisins, noix de coco, pêches, ...

Les méfaits du sucre en excès sont étudiés et prouvés depuis des décennies. Par exemple, un excès de sucre engendre un stockage du glucose dans les cellules graisseuses entraînant surpoids et obésité. Ce surpoids, qui se fixe typiquement sur la ceinture abdominale, s'accompagne de triglycérides élevés, d'hypertension et d'une glycémie élevée, le tout favorisant le diabète de type 2. L'augmentation du cholestérol et des triglycérides conduit à l'hypertension, la maladie chronique la plus fréquente en France qui évolue silencieusement. Certains cardiologues anglais demande que la consommation de sucre soit réglementée comme celle de l'alcool.

Certains méfaits de l'excès de sucre blanc s'exprime de manière invisible. La dysbiose intestinale est un déséquilibre de la flore intestinale qui favorise les cancers, la fatigue chronique et les maladies intestinales inflammatoires. Elle est lié à la consommation régulière de sucre raffiné qui détériore la perméabilité intestinale, favorise la prolifération de certaines bactéries au détriment d'autres. Tout cela diminue l'absorption des vitamines des aliments, modifie l'immunité et favorise des phénomènes inflammatoires qui ont des répercussions sur le corps : constipation, ballonnements, perte de clarté mentale, de mémoire, douleurs articulaires, maux de tête.

De même, boire plus d'une boisson sucrée par jour génère des lésions du foie (stéatose hépatique, ou "foie gras"), et trop de sucre dans le sang affecte les microvaisseaux rénaux, ce qui favorise l'insuffisance rénales. Enfin, l'effet addictif qu'il génère sur notre cerveau, peut déclencher des maux de tête, de l'anxiété et a un impact négatif sur notre mémoire (communication neuronale rendue plus difficile). De plus en plus d'études font également le lien entre alimentation trop sucrée et l'apparition de maladie neurodégénératives comme Alzheimer.

Naturellement présente dans notre flore intestinale, la levure Candida albicans aide à éliminer divers déchets. Lorsque le système digestif est encrassé, en raison d'une alimentation déséquilibrée ou comportant beaucoup d'aliments ultras-transformés, ces levures prolifèrent dans la muqueuse intestinale et peuvent coloniser tout le corps. Allergies, prise de poids, ballonnements, fatigue et troubles du sommeil apparaissent alors. Devenu hors de contrôle, ce Candida a besoin de carburant pour s'alimenter et vous donne envie de manger des glucides pour le satisfaire. Vous vous mettez alors à abuser des pâtes, du bain et des bonbons. Ce phénomène toucherait jusqu'à 40% des habitants des pays développés comme la France. Une alimentation faible en sucres, un accompagnement en phytothérapie et des probiotiques permettent généralement de régler le problème.