Les bénéfices d'une vie sans sucres raffinés


Diminuer sa consommation de sucre est devenu une véritable mode, et de nombreuses personnes dans le monde témoignent des effets bénéfiques, parfois spectaculaires, que ce changement d'habitudes alimentaires a eu sur leur santé, mais aussi leur beauté, reflet extérieur de notre état intérieur...


Moins de fatigue, et un meilleur transit

Blogs, livres, documentaires...Dans le monde entier les témoignages d'un sevrage total ou d'une diminution du sucre se multiplient. Voici les effets bénéfiques les plus couramment reportés :

  • Plus grande énergie, résistance à la fatigue.
  • Moins d'allergies, rhumes et infections diverses.
  • Diminution du cholestérol.
  • Amélioration du diabète.
  • Amélioration du confort intestinal (diminution des ballonnements, meilleur transit.
  • Idées plus claires, meilleur moral. Capacité de concentration et de mémorisation augmentées. Meilleure qualité de sommeil durant la nuit.
  • Diminution des symptômes prémenstruels (irritabilité, bouffées de chaleurs, fringales).

Il n'existe pas toujours des études scientifiques pour attester de ces résultats, mais ce que nous savons aujourd'hui de l'impact du sucre raffiné sur l'organisme corrèle avec ces bénéfices.

 


Moins de rides, moins d'acné.... Plus beaux sans sucre ?

D'autres effets plus esthétiques sont couramment rapportés après quelques semaines ou mois "low sugar". Beaucoup perdent 1 à 3 kilos rapidement sans modifier leur activité physique. Les fameux "kilos qui résistent". D'autres gros consommateurs perdent parfois jusqu'à 15 kilos.

La peau est également un organe fortement impacté par la consommation de sucre. Diminuer sa consommation de sucre, procure parfois le plaisir de voir son acné disparaître, ses rides moins visibles ou de profiter d'une peau plus élastique et rebondie. Trois phénomènes expliquent ces bénéfices. Tout d'abord, consommer trop de sucre surcharge le foie qui ne peut plus faire son travail de filtrage et d'élimination des toxines, d'autres émonctoires comme la peau prennent le relais, ce qui favorise l'acné. Ensuite, la forte sécrétion d'insuline due à la consommation de sucre induit une surproduction de sébum et un épaississement du derme, ce qui favorise une peau grasse et terne. Plusieurs études confirment une association positive entre le risque d'acné et un régime à fort index glycémique. Enfin, consommer du sucre engendre une réaction de Maillard (glycation), facteur de vieillissement accéléré des tissus par la dégradation progressive de l'élastine et du collagène, protéines essentielles à l'aspect lisse et jeune de la peau.


Sensibilité dentaire, caries et fertilité

On le sait, manger du sucre favorise le développement des caries. Les bactéries présentes dans notre bouche adorent le sucre et s'en nourrissent puis produisent des acides qui fragilisent les dents. Si vous ou vos enfants ou petits enfants souffrez de sensibilité dentaire ou de caries à répétition, un sevrage du sucre pourra peut-être vous aider.

Enfin, plusieurs études font un lien entre consommation de soda et diminution de la fertilité chez l'homme comme chez la femme. En 2018, une étude américaine montrait qu'un seul soda par jour est associé à une fécondité réduite de 20%. Les femmes qui consommaient au moins un soda par jour avaient une fécondité réduite de 25% pour 33% chez les hommes. La consommation de boissons énergisantes aggravait le phénomène mais celle de jus de fruits ne montrait pas d'impact significatif.


Le sucre " excite "les enfants : mythe ou réalité ?

De nombreuses études invalident la thèse selon laquelle le sucre "excite" les enfants. Toutefois, il est intéressant de noter que la consommation d'aliments sucrés ou de viennoiseries augmente le taux de sucre dans le sang et le cortisol. Or, chez les jeunes, les troubles du comportement sont corrélés avec des taux de cortisol élevés. Chez les adultes, une étude récente montre que la consommation de 200 ml de jus de raisin suffit à augmenter de façon "significative" le taux de cortisol.


Dysbiose, immunité, syndrome métabolique, le sucre cause de tous les déséquilibres

S'il est bien connu aujourd'hui que le sucre blanc n'est pas le meilleur ami de notre microbiote, une nouvelle étude animale montre que le déséquilibre qu'il entraîne affecteraient notre réponse immunitaire avec, à la clef, un risque accru de syndrome métabolique.

 

Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreuses études scientifiques se sont penchées sur l'impact négatif d'une surconsommation de sucres raffinés sur le microbiote intestinal et sur l'équilibre métabolique. Il est dorénavant établi que la consommation régulière et excessive de ce type de glucides contribue à la détérioration de l'imperméabilité et favorise la prolifération de bactéries pathogènes au détriment d'autres contribuant à une bonne immunité, comme les bactéries filamenteuses segmentées. On parle alors de dysbiose intestinale.

 

D'autre part, il a été confirmé que la surconsommation de sucre blanc engendre un stockage du glucose dans les cellules entraînant surpoids et obésité. Ce surpoids, qui se fixe typiquement sur la ceinture abdominale, s'accompagne fréquemment de triglycérides et d'une glycémie élevés, ainsi que d'hypertension. Il augmente également le risque de développer le diabète de type 2. C'est le syndrome métabolique.

 

Si ces deux phénomènes sont aujourd'hui bien connus, le lien triangulaire entre consommation de sucre raffiné, dysbiose et syndrome métabolique n'était lui en revanche, que partiellement compris jusqu'à présent. Une récente animale menée par des chercheurs de l'Université de Columbia (USA) aurait trouvé le chaînon manquant : l'immunité.


Le sucre, également ennemi de l'immunité

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont d'abord soumis un premier groupe de souris à un régime riche en graisse et en sucre. Les analyses ont ainsi montré qu'en quatre semaines, ces souris développaient logiquement une dysbiose. Ce déséquilibre du microbiote a alors conduit à la raréfaction dans l'intestin de bactéries inductrices des cellules Th17. Or, ces cellules lymphocytaires ont un rôle primordial dans la mise en place d'une réponse immunitaire au niveau intestinal. Plus spécifiquement, elles protègent l'épithélium intestinal et régulent l'absorption des lipides, prévenant, de ce fait, le développement du syndrome métabolique en cas de régime riche en graisse.

 

Pour vérifier que le responsable de cette disharmonie étaient bien le sucre blanc, les chercheurs ont alors supprimé cet élément de l'alimentation d'un nouveau groupe de souris tout en conservant un régime riche en graisse. Ils ont alors pu constater que le groupe sans sucre a conservé de bons taux de cellules Th17 intestinales et a été protégé par les cellules immunitaires contre le développement de l'obésité et du prédiabète (symptômes du syndrome métabolique), et ce malgré une alimentation riche en graisse.

 

Ainsi, la surconsommation de sucre blanc est déjà impliquée dans le développement de nombreuses maladies chroniques (diabète, hypertension, fatigue chronique, maladies inflammatoires intestinales et autres pathologies dites de "civilisation"), la liste risque de s'allonger alors que semble se confirmer son impact délétère sur l'immunité. La limitation du sucre dans notre alimentation est urgente : en France, elle est de 35 kg en moyenne par personne et par an, la principale source résidant dans les sucres "cachés" contenus dans les aliments ultra transformés et les produits industries.